Besançon, Cécile (née vers 1830) et ses proches

De Une correspondance familiale

Il est très rare d’avoir des renseignements biographiques sur le personnel domestique des correspondants. « Cécile », dont seul le prénom est noté, entre au service des Mertzdorff à Vieux-Thann en 1859 ; dans les années suivantes, elle s’occupe des petites Marie et Émilie.
Le recensement de 1866 à Vieux-Thann donne le nom de cette jeune femme : Cécile Besançon, « bonne », âgée de 33 ans.

Ce que disent les lettres :
Caroline Duméril, épouse de Charles Mertzdorff, signale à sa mère qu’elle a « une bonne arrêtée », « procurée » par la nourrice de son enfant, Mme Cornelli : « elle a 32 ans et a servi 12 ans chez les parents de Mme Mertiau, ce qui est une bien bonne note ; elle n'est point du tout coquette, mais bien propre et comme il faut ; elle coud parfaitement, repasse et sert à table ce qui pourra m'être une grande ressource, car je t'assure que notre ménage est considérable et qu'il y a beaucoup à faire ; enfin j'espère être satisfaite de cette Cécile ; elle entrera chez nous le 8 Septembre 1859 » (lettre du 26 août 1859). Très vite la petite Marie Mertzdorff s’attache à elle, puis sa sœur Emilie, qui naît en 1861. Une visite de la sœur de Cécile est mentionnée en juillet 1860, ou un mal de dent dont elle souffre. Son rôle, primordial lorsque Caroline meurt en 1862, est reconnu au sein de la famille. Caroline la traitait, écrit rétrospectivement Félicité Duméril, « en vraie amie » (lettre du 29 août 1862) et la grand-mère sait les fillettes « entourées de tous les soins qui sont dictés par l'intelligence et le cœur » (lettre du 18 décembre 1862).
Cécile assiste ensuite efficacement la « seconde mère » des enfants, Eugénie Desnoyers, que Charles Mertzdorff épouse en secondes noces en 1864. Eugénie Desnoyers signale le baptême d’un neveu de Cécile (lettre du 6 octobre 1864). La lettre du 26 septembre 1865 apporte quelques renseignements supplémentaires : Eugénie Desnoyers, de passage à Lyon, y rencontre le frère de Cécile et sa « petite famille » (des « parents » de Cécile sont mentionnés à Lyon dans une lettre du 5 décembre 1871). Cécile rencontre son frère lors du séjour de la famille Mertzdorff à Villers-sur-mer, pendant l’été 1868.
Cécile suit les demoiselles Mertzdorff à Paris lorsqu’elles viennent habiter sous le toit d’Aglaé Desnoyers et son époux Alphonse Milne-Edwards au début de 1873. Elle fait de brefs séjours à Lyon, lorsque son père décède (lettres du 7 octobre et du 13 octobre 1873), lorsque sa mère est malade (février 1874 ; février 1875).

Ce qu’apprennent les documents de l’état-civil :
Cécile Besançon est la fille de Pierre Joseph Besançon, dit Chapotte, né vers 1793 à Essert (à l’époque dans le Haut-Rhin, depuis 1871 en Territoire de Belfort), décédé à Lyon le 9 octobre 1873, cultivateur, et de Marguerite Besancenez, née vers 1798 à Belfort, décédée à Lyon le 3 décembre 1879 (voir la lettre du 10 décembre 1879).
Pierre Joseph Besançon et Marguerite Besancenez se marient le 11 novembre 1823 à Essert. Ils ont, outre Cécile, au moins un fils, François Albert Besançon, né vers 1829, facteur d'instruments de musique. Le 27 novembre 1861 François Albert Besançon épouse à Lyon Thérèse Berthet, modiste, née à Lyon 29 mai 1836. Lors de son mariage, le père de Thérèse Berthet est absent depuis deux ans et sa mère décédée ; ses grands-parents maternels, propriétaires à Lyon, lui donnent leur consentement.

[Voir la monographie sur les personnes employées par les Mertzdorff]



Pour citer cette page

« Besançon, Cécile (née vers 1830) et ses proches », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Besan%C3%A7on,_C%C3%A9cile_(n%C3%A9e_vers_1830)_et_ses_proches&oldid=60698 (accédée le 19 mars 2024).

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