Vendredi 21 mai 1869 (A)

Mercredi 19 mai 1869 Vendredi 21 mai 1869 (B)

Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à son épouse Eugénie Desnoyers (Nogent-le-Rotrou-Launay)

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CHARLES MERTZDORFF

AU VIEUX THANN

Haut-Rhin

V^ieux-Thann le 21 Mai 1869

Matin 10 h

Ma chère Eugénie.

Un petit mot seulement pour te dire que j'ai reçu ton petit mot ce matin. Si la famille Ménager vous plaît, les renseignements sont bons, je ne vois pas pourquoi l'on ne louerait pas de suite pour un bon nombre d'années ; en exigeant le paiement de fermage par semestre & stipulant qu'un retard de deux années de fermage, le bail se trouve résilié. Mettre Demander qu'il fasse le plus de culture fourragère possible etc. Vous aurez donc mon approbation la plus complète. Ne sachant pas si nous serons sur les lieux au moment de son entrée en J^uin ou mieux sachant que personne n'y sera, il faudra qu'il en fasse son affaire. M. Dugué ou mieux le notaire aidant car Ménager n'est pas l'hom^me de Dugué.

Comme bien tu penses chère petite Amie j'ai trouvé mon bureau plein de lettres & papiers particuliers ; 3 ou 4 convocations Watterwiller & orphelinats. Je rentre à l'instant de chez <Hemberger>, élections avec G^eorges. Kestner sait que je suis rentré, il va me demander pour ce soir, je m'y attends.

J'ai fait un petit tour dans la maison avec M. Bulffer. Les ouvriers n'ont pas fini la maison de Mère parce que les Décorateurs sont à Lucerne, l'on m'en promet p^our demain. L'un <rentre> dans notre maison, <peintre> qu^elques portes etc. Les 2 papiers p^our la chambre de ma mère & d'Aglaé <sont vont> être ici d^ans qu^elques jours. La petite véranda est en place & fait bien. l'extérieur de la maison est achevé. Les boiseries des nouvelles armoires ne sont pas en place je vais voir où en sont les 2 menuisiers du Village.

Mon voyage s'est fait sans grandes fatigues ayant trouvé une place de coupé j'ai pu dormir 2 ou 3 h. A la station Léon m'attendait, j'ai passé une bonne journée à Morschwiller où j'ai trouvé tout notre monde bien portant. le travail est calme & embarrassant p^our les ouvriers. Il faudra les distribuer à des trav^aux à l'intérieur.

Ici mon oncle était à la station, nous avons passé une heure à causer de tout ce qui s'est passé ici. à 8 h seulement j'ai soupé & ½ h après j'étais & y suis resté jusqu'à 7 h du matin.

Pour ce soir tous les détails je tiens à faire partir la présente & il est midi.

à 2 h j'ai rendez-vous avec M. Flach je resterai probablement qu^elques heures. Puis chez Kestner 4 h réunion.

Je n'ai encore rien vu de la fabrique & peu de la maison, le temps passe si vite.

Thérèse est toujours malade à Guebw^iller elle devait aller au bain de Watterwiller, depuis l'on me dit qu'elle y renonce & espère <venir> fin de la semaine prochaine.

C'est Victoire qui fait ménage & cuisine elle aura assez d'occupations & y met toute son ardeur. Elle a, d'après mon Oncle qui a tout installé com^me je l'ai trouvé, elle a manifesté sa crainte de ton <  > de la savoir seule dans la maison. Si cela souffre quelques difficultés, je <verrai> à avoir Lalitte fem^me d'Alphonse. Mais je crois que cela peut très bien marcher <ainsi>. Elle craint trop de perdre sa place à ce qu'elle a dit à l'oncle, p^our ne pas faire son possible. Embrasse bien fort enfants & tout ton entourage qu'on aime tant

tout à toi

Ch^arles Mertzdorff

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Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Vendredi 21 mai 1869 (A). Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à son épouse Eugénie Desnoyers (Nogent-le-Rotrou-Launay) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_21_mai_1869_(A)&oldid=60062 (accédée le 21 novembre 2024).

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