Mardi 16, puis les 17 et 18 septembre 1856

De Une correspondance familiale

Lettre de Léon Duméril (Ingouville) à sa sœur Caroline Duméril (Montataire)


original de la lettre 1856-09-16 page1.jpg original de la lettre 1856-09-16 pages2-3.jpg original de la lettre 1856-09-16 adresse.jpg


Ingouville 16 Septembre 56

Voici bien longtemps chère Caroline que je n’ai eu le plaisir de causer un peu avec toi mais cela tient beaucoup plus à mon mauvais vouloir qu’aux circonstances. Avant-hier moi et bon-papa[1] avons quitté Trouville à 10 h ½ du matin pour nous rendre au Havre au moyen du magnifique vieux steamer Le Français qui après avoir été secoué par des mouvements très forts de roulis et de tangage a enfin abordé en cette ville après une heure ½ de traversée.

Ma tante[2] avait l’intention de nous suivre mercredi si la mer était douce et Jeudi dans le cas contraire mais nous ne fûmes point médiocrement étonnés de la voir installée hier dans l’après-midi chez mon cousin Henri[3].

Ceci tenait simplement à ce que ayant vu hier la mer assez calme malgré les hautes marées on s’est décidé tout à coup à quitter comme < > le cottage de Trouville pour la < > du Havre < >

Dimanche soir nous avons dîné en famille chez mon cousin Henri en revenant d’une jolie promenade.

Mercredi 17 Septembre 1856

Cette lettre ma chère Caroline a été interrompue par le déjeuner de sorte que je la reprends ce matin à la même heure.

Mon oncle[4] et ma tante ont eu bon nez d’arriver avant-hier parce que le vent s’étant levé dans la nuit a rendu la mer extrêmement forte ; c’était pour jouir de ce spectacle que nous sommes descendus en ville avec M. Latham[5] pour nous rendre sur la jetée, lieu où le matin nous avions donné rendez-vous à mon oncle que nous avons trouvé entouré de mon cousin Henri, d’Adèle[6] etc. Quelques instants après nous rencontrions la famille Gastambide, c’est alors que je suis remonté avec bon-papa jusqu’à la côte où nous avons averti le cocher d’être là à 2 h ¼. A cette heure nous sommes partis vers le bureau de M. Latham en prenant en chemin la famille Auguste que < > voir avec nous < > bateau qui fait la traversée du Havre à New York en 12 jours et < > <porté> l’an dernier < >.

J’oubliais de te dire qu’Emile[7] était avec nous et qu’il nous montra ce bâtiment en détail en nous désignant la place qu’il a occupée ainsi que celles de la famille <Berens> qui comme tu le sais était partie avec lui. Après cela nous vîmes encore sans les visiter plusieurs beaux bâtiments et entre autres quelques uns qui < > de l’<année> et qui <approchent> des débris de caisson < > fêlés par les balles, puis enfin nous avons été visiter les magnifiques docks que < > d’établir sur le bassin Vauban et nous sommes remontés à la côte où nous avons dîné avec ma cousine Raoul-Duval[8] Lucie[9] et Edgar[10].

Jeudi 18 Septembre 1856

J’ai reçu ton aimable lettre ma chère Caroline hier en revenant d’une promenade faite à <Harfleur> <dans le> < > de <mon cousin> Henri < > bien reconnaissante et j’ai honte de < > un peu plus tôt, < >

Vous devez être bien contents tous d’avoir papa[11] à côté de vous pour deux ou trois jours, remercie-le bien je te prie de sa dernière bonne lettre ainsi que maman[12] pour celle qui était jointe à la tienne.

Fais je te prie mes compliments respectueux à M. et Mme Fröhlich ainsi qu’à Leurs Demoiselles[13].

Tout à toi

L. Duméril


Notes

  1. André Marie Constant Duméril.
  2. Eugénie Duméril.
  3. Henri Delaroche.
  4. Auguste Duméril, époux d’Eugénie.
  5. Charles Latham.
  6. Adèle Duméril, fille d’Auguste et Eugénie.
  7. Emile Pochet.
  8. Octavie Say, épouse de Charles Edmond Raoul Duval, dit Raoul-Duval.
  9. Lucy Raoul-Duval, épouse de Louis Sautter et fille d’Octavie Say.
  10. Edgar Raoul-Duval, fils d’Octavie Say.
  11. Louis Daniel Constant Duméril.
  12. Félicité Duméril.
  13. André Fröhlich, son épouse Eléonore Vasseur et leurs filles Adèle et Marie.

Notice bibliographique

D’après l’original.

Annexe

Mademoiselle Caroline Duméril

chez M. Fröhlich

Usine de Montataire près Creil

Oise

Pour citer cette page

« Mardi 16, puis les 17 et 18 septembre 1856. Lettre de Léon Duméril (Ingouville) à sa sœur Caroline Duméril (Montataire) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_16,_puis_les_17_et_18_septembre_1856&oldid=57868 (accédée le 21 novembre 2024).

D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.