Dupuytren, Guillaume (1777-1835)
Suivant des carrières parallèles, André Marie Constant Duméril et son ami Guillaume Dupuytren se trouvent souvent mis en concurrence, mais c’est le premier qui l’emporte : en avril 1799, quand il est nommé chef de travaux anatomiques, puis en février 1801 professeur d’anatomie.
Venu de son Limousin natal (Pierre-Buffière en Haute-Vienne), Guillaume Dupuytren suit les cours d’anatomie de Boyer à l'hôpital de la Charité et de chimie avec Vauquelin et Bouillon-Lagrange. A dix-huit ans (1795), il obtient le poste de prosecteur à l'Ecole de Santé. Il suit l'enseignement de Pinel à la Salpetrière puis passe dans le service de Corvisart qui le charge spécialement des autopsies. Corvisart le recommande auprès du professeur de physiologie, Leclerc, dont il devient le collaborateur.
A vingt-quatre ans (1801), il est nommé chef des travaux anatomiques. Il est nommé inspecteur général de l’Université (1808) et devient professeur de médecine opératoire en 1812 (avec une thèse sur la Lithotomie), chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu en 1815. Il est également inspecteur général de l'Université en 1808, premier chirurgien du roi et baron en 1816. Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1825.
Dupuytren est avant tout professeur et praticien. Il exécute et perfectionne presque toutes les opérations chirurgicales. On lui doit plusieurs opérations nouvelles, notamment la cicatrisation de l'intestin dans les hernies étranglées. Il a laissé son nom à une contracture qu'il décrit en 1831 et à la fracture de Dupuytren.
Il amasse une grande fortune, en offre le tiers à Charles X exilé et lègue à la Faculté une somme de 200 000 francs, qui sert à la fondation d'une chaire d'anatomie pathologique et à la création d'un musée anatomique, qui porte son nom : le Musée Dupuytren fondé par Mathieu Orfila.
Dupuytren contribue à plusieurs articles dans le Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratique (sous la direction de Andral, Béjuin, Blandin,..., Paris, Gabon, 1829-1836, 15 vol. In-8°). Ses Leçons orales de clinique chirurgicale faites à l'Hôtel-Dieu de Paris ont été recueillies et publiées par une société de médecins (Paris, G. Baillière, 1832-1834, 6 vol. in-8°).
La trousse chirurgicale de Dupuytren, avec ses instruments en ivoire et métal argenté, est exposée au musée de l’Assistance publique (Paris).
Pour citer cette page
« Dupuytren, Guillaume (1777-1835) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dupuytren,_Guillaume_(1777-1835)&oldid=41831 (accédée le 18 décembre 2024).
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