Bazaine, François Achille (1811-1888)
Dans leurs échanges pendant la guerre de 1870 Charles Mertzdorff et son épouse Eugénie Desnoyers citent les noms de certains acteurs du conflit, militaires et hommes politiques : Bazaine, Canrobert, Changarnier, Chevreau, Palikao, Douai, Frossard, Mac Mahon, Napoléon III, très critiqué, Ollivier, Trochu, etc.
François Achille Bazaine est né à Versailles, d’une liaison antérieure au mariage de son père, le général Pierre Dominique Bazaine, avec une lingère-mercière, Marie Madeleine Josèphe dite Mélanie Vasseur. Soldat (1831), il gravit bientôt les échelons dans la Légion étrangère. Il sert en Algérie (1839), participe à la guerre en Crimée (1855) et en Italie (1859), à l’expédition du Mexique (1862). Maréchal de France et sénateur (1864). En 1867 il commande un corps d'armée à Nancy puis la Garde impériale.
Le 12 août 1870, Bazaine est nommé commandant en chef de l'armée du Rhin qui battue, s'efforce de se replier vers Châlons-sur-Marne pour y rejoindre des réserves et faire face aux troupes allemandes. Au lieu d’attaquer, Bazaine décide, le 16 août, de replier son armée à Metz, se laissant ainsi couper de la France libre et donc de ses réserves. Deux jours plus tard, au soir de la bataille de Saint-Privat, le maréchal Canrobert demande en vain des renforts à Bazaine. Celui-ci entame des négociations qui s’éternisent. Dans ces premiers moments pourtant, son action semble appréciée : « l'on a généralement confiance dans le sang froid de Bazaine » (18 août 1870) ; « l'espoir est revenu depuis que Bazaine a le commandement » (18 août 1870).
Après la chute de Sedan, le 2 septembre, Bazaine représente le dernier espoir du camp français, mais il renonce à poursuivre le combat et capitule le 27 octobre. En 1873 Bazaine est jugé (le procès est suivi : lettre du 12 octobre 1873) ; il est condamné à la prison pour avoir capitulé en rase campagne et traité avec l'ennemi. Evadé en 1874, il se réfugie en Espagne. Il fait paraître plusieurs ouvrages, dont : L'Armée du Rhin, depuis le 12 août jusqu'au 29 octobre 1870 (305 p., cartes, Paris, Plon, 1872) et Épisodes de la guerre de 1870 et le blocus de Metz (328 p., fac-sim., cartes, Madrid, Gaspar, 1883).
Pour citer cette page
« Bazaine, François Achille (1811-1888) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Bazaine,_Fran%C3%A7ois_Achille_(1811-1888)&oldid=41568 (accédée le 15 novembre 2024).
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