Camp de Châlons (1857-1870), camp de Mourmelon (1914-1918)
Le camp de Châlons-sur-Marne est un camp de manœuvre où, pendant les mois d'été, se concentrent les troupes. A la suite d’autres camps éphémères dans la région, le camp de Châlons est créé sur les terres de Mourmelon et des villages environnants ; il est également connu sous le nom de camp de Mourmelon. En août 1870 Julien Desnoyers est mobilisé dans la garde mobile au camp de Châlons. Le camp de Mourmelon est mentionné pendant la guerre de 1914-1918.
Voulu par Napoléon III, à la fois dans un souci de propagande (souvenir de la gloire du Premier Empire) et pour disposer d’un lieu d’exercice et d’expérimentation des armes, le camp de Châlons est inauguré en 1857 après un an de travaux. Dès l'été 1857 il accueille 22 000 hommes et 6 000 chevaux. Les premières installations sont assez sommaires : tentes pour les militaires, cuisines installées dans des bâtiments en planches. La vocation militaire du camp s’allie aux manifestations festives : les chalets du quartier général impérial sont construits ainsi qu’un chemin de fer de raccordement pour en faciliter l’accès ; de grandes manœuvres et des cérémonies, prises d'armes, réceptions, fêtes brillantes sont organisées.
En 1870 le nom du camp est lié aux événements qui précèdent la chut de l’Empire : « C'est du camp que partit en 1870 le 2e corps d'armée français, aux ordres du général Frossard. C'est au camp que vinrent se concentrer les troupes formant, sous les ordres du maréchal Canrobert, le 6e corps. C'est au camp également que se rassemblèrent les premières unités de la Garde nationale mobile, offrant d'ailleurs le spectacle d'une navrante improvisation et d'une déplorable indiscipline. C'est au camp encore qu'il fut décidé après les premiers revers de concentrer une partie de l'armée. C'est au camp qu'arriva un Napoléon III vieilli et malade. C'est du camp enfin que partit l'Armée de Châlons pour ce qui devait être le désastre de Sedan. »
[d’après Gérard Bieuville : www.napoleon.org/fr/hors_serie/chalons/presentation/camp.html]
Le camp militaire survit à la chute du Second Empire, mais n’est plus le cadre de parades militaires telle celle de 1896 devant Nicolas II de Russie et son épouse (80 000 hommes) ou celle de 1905 devant le roi d'Espagne Alphonse XIII (30 000 hommes). Il redevient un camp d'entraînement.
Pour citer cette page
« Camp de Châlons (1857-1870), camp de Mourmelon (1914-1918) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Camp_de_Ch%C3%A2lons_(1857-1870),_camp_de_Mourmelon_(1914-1918)&oldid=31250 (accédée le 21 novembre 2024).
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