Mercredi 7 septembre 1859

De Une correspondance familiale

Fragment d’une lettre de Caroline Duméril, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa mère Félicité Duméril (Paris)

Original de la lettre 1859-09-07-fin.jpg


et paraît avoir à peine la force de remuer, son système de nourriture nous paraît déplorable, dans ce moment les raisins sont si bons, mais on ne peut pas l'engager à y toucher, il repousse également la salade, les radis etc. Du reste c'est un bien bon garçon mais je suis inquiète de ce manque d'énergie[1].

La cave est retrouvée[2], elle était ici depuis longtemps, nous en sommes enchantés. Charles[3] trouve charmante la disposition intérieure. Les deux mandats sont bien arrivés en leur temps.

Je remercie bien bonne-maman[4] du beau cadeau qu'elle nous fait elle continue son rôle de grand-mère en gâtant ses petits-enfants. Moi aussi je serai bien heureuse de lui présenter notre Mimi[5] dont je suis si occupée. Sois mon interprète auprès de cette bonne demoiselle Romane dont nous parlons bien souvent, fais-lui mes tendres amitiés et dis-lui que je me régale avec ses <grismis>

Ce pauvre père[6] est vraiment bien à plaindre avec son armée d'ennemis, il faut espérer que ce sont enfin les derniers que vous avez vaincus. Bon-papa[7] nous a annoncé son arrivée pour demain soir et nous sommes bien heureux. Maman[8] reviendra dans quelques jours accompagnée des Zaepffel[9] ainsi nous serons au grand complet. J'ai écrit à Mme Rainbeaux[10] la semaine dernière pour lui rappeler sa promesse.

Je comprends l'horrible frayeur de Mlle Jenny.

Adieu mes chers parents tous quatre nous vous embrassons du fond du cœur et si vous êtes souvent à V. Thann, nous sommes bien souvent à Paris Votre fille CM

Mme Cornelli te remercie beaucoup.

Vous aurez demain des nouvelles de la mère et de l'enfant[11] qui sont en bonne voie


Notes

  1. Ces propos se rapportent à Léon Duméril, frère de Caroline, dont le régime alimentaire et le comportement inquiètent son entourage.
  2. Voir la lettre du 18 août qui mentionne la commande de cette cave.
  3. Charles Mertzdorff, mari de Caroline Duméril.
  4. Alexandrine Cumont, veuve d’Auguste Duméril l’aîné.
  5. La petite Marie Mertzdorff.
  6. Louis Daniel Constant Duméril, père de Caroline, souffre d’une éruption de furoncles.
  7. André Marie Constant Duméril.
  8. Marie Anne Heuchel, veuve de Pierre Mertzdorff, belle-mère de Caroline.
  9. Edgar Zaepffel et son épouse Emilie Mertzdorff.
  10. Cécilia Sévelle, épouse d’Emile Rainbeaux.
  11. Caroline parle d’elle-même et de sa fille Marie.

Notice bibliographique

D’après l’original.

Pour citer cette page

« Mercredi 7 septembre 1859. Fragment d’une lettre de Caroline Duméril, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa mère Félicité Duméril (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_7_septembre_1859&oldid=35237 (accédée le 27 avril 2024).

D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.