Jeudi 8 septembre 1859

De Une correspondance familiale

Lettre d’André Marie Constant Duméril (Vieux-Thann) à son fils Louis Daniel Constant (Paris)

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Vieux-Thann jeudi 8 7bre59

Mon Cher ami

Tu verras que me voici arrivé sain et sauf et parfaitement disposé et dispos après avoir passé une bonne nuit. j'ai trouvé en sortant du wagon Charles et Caroline et Léon[1] qui m'attendaient mais nous avons été fort désappointés de ne pas trouver ma malle que j'avais fait inscrire pour Thann au moment du Départ et dont j'étais porteur du Bulletin on a écrit par le télégraphe – j'en étais là de ma narration quand M. Charles qui avait eu la complaisance d'aller au chemin de fer en revient et m'apprend que cette malle avait été par mégarde ou défaut d'ordre laissée à Strasbourg et qu'elle va me parvenir.

j'avais fait venir de Charleville à Reims M. Malard et son fils[2] dont je m'étais chargé des frais de voyage et de séjour – nous avons eu tout le temps de voir la ville et ses monuments sans exception nous y avons dîné je les ai reconduits le soir à huit heures sur le chemin de fer de charleville où ils ont dû arriver à onze heures, moi j'ai <> à Reims j'en suis parti à huit heures 1/2 directement pour Thann rien d'important en route seulement à Nancy j'ai vu un monsieur dont j'ai reçu un salut nominatif et quand il a vu que je refusais pour la seconde ou 3e fois une septième ou une huitième place dans des compartiments pris par de nouveaux arrivés pendant que je dévorais en huit minutes une côtelette de veau, il a dit probablement un mot au chef de gare qui est venu lui-même me faire place dans un wagon où il n'y avait que trois personnes puis à la sortie de Strasbourg à la 1ere station j'ai été salué par un monsieur en chapeau de paille qui était là avec une jeune Dame près d'une Barrière et qui tous deux avaient bien l'air de me saluer en Riant un moment après un monsieur seul est monté seul dans le même compartiment que moi et comme j'ai vu qu'il leur faisait des signes de connaissance je lui demandai quelles étaient les personnes et il me dit qu'il était leur beau-père ou leur oncle que c'était M. Wedel de Paris.

Je suis pressé et on me demande ma lettre-

adieu et amitiés a distribuer à tous à demain j'en dirai plus long

C Duméril


Notes

  1. Charles Mertzdorff et son épouse Caroline Duméril, petite-fille d’André Marie Constant Duméril ; Léon est le frère de Caroline.
  2. André Malard et Georges, son fils aîné.

Notice bibliographique

D’après l’original.

Pour citer cette page

« Jeudi 8 septembre 1859. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Vieux-Thann) à son fils Louis Daniel Constant (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_8_septembre_1859&oldid=40173 (accédée le 15 novembre 2024).

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