Mercredi 17 octobre 1917

De Une correspondance familiale

Lettre de Guy de Place (mobilisé) à Jacques Meng (Fellering)

original de la lettre 1917-10-17 page 1.jpg original de la lettre 1917-10-17 page 2.jpg


Reçu le 20.10.1917
Répondu le 23 Octobre 1917

secteur postal 160 le 17 octobre

Mon cher Monsieur Meng

Je suis en possession de votre lettre du 13, avec le rapport de M. Hochstetter, auquel vous exprimerez ma satisfaction de son exactitude. Je ne veux pas reprocher pour la première fois, à MM. Meyer et Zwingelstein de n’avoir pas été aussi exacts. Pour la première fois, ils ont pu être surpris et je compte que Samedi prochain l’habitude sera prise.

Réponse à M. Miramond[1] pour les frais de gardiennage à Thann.
Il n’y a pas autre chose à faire que de lui écrire que depuis l’occupation et depuis l’administration française nous payons notre personnel en francs.

M. Maréchal Zwingelstein a fait, en ce qui concerne le Moulin, à M. Maréchal, la réponse qui convenait. Si ces messieurs passaient outre et voulaient réquisitionner avant constatation il faudrait exiger qu’ils inscrivent notre protestation sur le procès verbal de réquisition et protester immédiatement auprès de l’administration. Je regrette vivement le départ de M. Poulet sur l’appui duquel on pouvait compter.

Puisque M. Frey a une place si avantageuse et ne peut et ne veut plus nous rendre aucun service, il y aurait lieu me semble-t-il de le rayer de notre personnel. S’occupe-t-il encore de quelque chose ? Ne m’avez-vous pas dit qu’il avait conservé l’administration et la responsabilité de la Caisse de Secours. Je ne vois pas très bien comment il peut le faire de si loin. Il faudrait éclaircir la question de la légalité de cette situation. Je crois qu’au fond c’est toujours nous qui sommes responsables et alors mieux vaudrait peut-être en charger aussi Robert quitte à augmenter ses appointements.

Comment se fait-il que les payes montent tout d’un coup à 1 000 F par quinzaine ? Combien d’ouvriers avons-nous et que font-ils ?

Je compte aller en permission d’ici huit jours environ. Je voudrais en profiter pour aller à Lyon et y rencontrer M. Hochstetter. J’enverrai une dépêche à M. Hochstetter dès que je serai fixé. Celui-ci devra alors aller de suite m’attendre à Lyon, m’informera par dépêche 25 rue Montparnasse de son arrivée et en m’attendant se mettra en rapport avec le séquestre pour préparer ce que nous aurons à voir ensemble.

Cordialement à vous

GP


Notes

  1. Joseph Jean Marie Miramond de Laroquette.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Mercredi 17 octobre 1917. Lettre de Guy de Place (mobilisé) à Jacques Meng (Fellering) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_17_octobre_1917&oldid=34976 (accédée le 21 décembre 2024).

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