Mardi 7 janvier 1919 (A)
Lettre de Guy de Place (mobilisé) à Jacques Meng (Fellering)
Reçu le 11.1.[1919]
Le 7 janvier 1918[1]
Mon cher Monsieur Meng
En possession de vos lettres du 27 et du 30 décembre je vous remercie de vos vœux et vous adresse les Miens pour vous et votre famille
Lettre de M. Deïloff. aussitôt en possession des certificats convenables il faudra faire faire des démarches pour la libération de M. Deïloff et demander son retour à Vieux-Thann. Il nous sera en effet très nécessaire pour aider à la liquidation de notre situation vis-à-vis des clients.
Avez-vous envoyé à M. Gilliéron son permis de rentrer : Je pense qu’il va venir faire un tour à Vieux-Thann. Mais je crois que ce permis sera bientôt périmé ; il y a lieu de faire dès à présent des démarches pour que ce permis soit prolongé indéfiniment.
Au prix indiqué par M. Louis Ehinger, ces autos ne sont pas intéressantes, à ce prix-là on trouvera toujours ; il n’y a donc pas à donner suite.
En suite de la lettre de M. Chaim (Hochstetter), préparez et faites les pièces demandées par celui-ci : c’est-à-dire envoyez quelqu’un à Mulhouse demander à Gangloff copie notariée des procès verbaux d’assemblée générale (en allemand) [ ] clos.
Au 30 Mars 13 et 30 Mars 14.
2° Copie notariée du Bilan au 30 Mars 1914, en allemand, tel qu’il a été publié par les journaux.
Envoyez-moi cela quand ce sera prêt (le plus tôt possible) et je verrai après s’il y a réellement lieu de le communiquer. Comme je ne suis pas sûr d’obtenir copie de l’acte de décès de M. Duméril[2], envoyez-moi copie notariée (à demander à Gangloff) du procès verbal de l’assemblée générale qui a constaté la démission de M. Duméril (donc un extrait seulement).
Sur les comptes courants que vous avez reçus des Banques ou que vous recevez encore, vous devez trouver la trace des versements faits par nos clients depuis le 15 août 14. Je voudrais qu’on fasse le plus tôt possible le relèvement de ces sommes et qu’on en informe immédiatement le séquestre (pour lui témoigner notre bonne foi) en le priant de déduire ces sommes de notre créance sur chaque client.
Même travail à faire aussitôt que [Pfastadt[3]] aura répondu.
Le jardinier Uttenweiler[4] devra être employé éventuellement à la remise en état de tous les jardins, aussi bien celui de M. Jaeglé[5] (qui recevra une autre destination) que le Mien. Le jardin de M. J. est à considérer comme appartenant à la Société et d’ailleurs jusqu’à nouvel ordre Uttenweiler devra être lui aussi payé par la fabrique.
Vous pouvez donc à titre de curiosité courtoisie envoyer U. chez B et B[6] pour prendre langue.
Je crois que la procédure préconisée par Paul Kullmann, tout au moins en ce qui regarde les clients allemands alsaciens, sera finalement celle qu’il y aura lieu d’adopter. Il y aurait donc lieu de ne plus demander Pour ceux-ci on n’a pas, n’est-ce pas, demandé au séquestre la façon des pièces brûlées ? Je voudrais que cette affaire des clients [français] d’Alsace soit mise au clair le plus vite possible. Il me paraît que [Sehehe] serait désigné pour s’y mettre immédiatement sous la direction de Hochstetter, lequel sera sans doute obligé de repartir bientôt pour Lyon. Si nous étions bien d’accord avec Kullmann on pourrait imposer la même procédure aux autres clients Alsaciens.
Je pensais que la réunion de l’Alsace à la France faisait tomber ipso facto toutes les mesures de séquestre prises par les Boches et je suis étonné des formalités qu’il faut faire. Qui est-ce qui va payer ce Monsieur que nous n’avons pas demandé. Il me semble qu’il y aurait lieu de invi demander au tribunal de l’inviter à aller se faire payer ailleurs.
Si M. Jaeglé ne vous répond pas d’ici quelques jours, veuillez lui écrire à nouveau. En outre vous lui écrirez au nom de la Maison en lui demandant de vouloir bien vous dire comment vous pourrez vous procurer le dossier de Bâle, et vous lui demanderez en même temps toute explication à ce sujet.
Si c’était nécessaire envoyez-moi une procuration spéciale vous permettant de traiter avec le séquestre à Colmar.
Richter. Il est Ce dernier étant confirmé dans ses fonctions à Morschwiller, il est tout à fait idiot de la part de Claer d’invoquer qu’il a une maison à Illzach.
Comme d’autre part je ne sais pas du tout quand on reprendra Morschwiller, il est inutile d’y réserver un château à Claer. Jusqu’à nouvel ordre pas de nouveau bail avec Richter ; on le tolère aux anciennes conditions.
D’ailleurs la loi française sur les loyers si elle est applicable en Alsace ne nous permet pas de le renvoyer.
Que Claer y prenne une ou 2 chambres jusqu’à ce qu’on ait [raccommodé] sa maison, d’accord. Mais qu’il réintègre ensuite sa maison où il nous servira de gardien de l’usine en attendant. Donc faire faire les réparations dans cette habitation.
La ligne Mulhouse Paris est-elle rétablie
Il se peut que je ne revienne à Thann qu’après démobilisation. Veuillez donc vous inquiéter auprès de l’administration pour que j’aie en mains au plus tôt toutes les pièces me permettant de circuler librement. Je n’ai pas de photos à vous envoyer, mais on pourrait toujours se référer à ma carte d’identité d’officier n° 47 DN.
A la hâte, Cordialement à vous
Je ne comprends pas bien pourquoi dans votre lettre du 18 à M. Poulet[7], vous n’avez fait figurer que 212 000 F de façon alors qu’il s’agit aussi bien des ports, etc.
prière m’écrire comment se décomposent nos créances chez le séquestre :
façon
ports
frais à Lyon
etc.
Urgent
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Mardi 7 janvier 1919 (A). Lettre de Guy de Place (mobilisé) à Jacques Meng (Fellering) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_7_janvier_1919_(A)&oldid=59635 (accédée le 7 octobre 2024).
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