Dimanche 8 et mardi 10 juin 1873

De Une correspondance familiale

Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à ses fille Marie et Emilie Mertzdorff (Paris)

original de la lettre 1873-06-08 page 1.jpg original de la lettre 1873-06-08 pages2-3.jpg


Vieux-thann le 8 Juin 73.[1]

Mes chers amis

Passant mon dimanche à la maison je ne saurais mieux l'employer qu'en vous embrassant tous de tout cœur.

Mes pensées sont toujours avec vous & il me tarde d'être avec vous.

10 à midi.

Je tiens mes chères enfants vous envoyer ce petit bout de lettre commencée il y a 2 jours. J'ai été distrait de mon bavardage par tout le monde du bureau qui le Dimanche vient causer.

L'après-midi j'étais à la montagne & dans la vallée du chevreuil, c'était réunion des pompiers désorganisés & comme je tiens à les réorganiser Monsieur le maire[2] m'a accompagné.

Je ne sais trop pourquoi je n'ai pas laissé mes comptes hier pour causer avec vous. Le matin de même quoique levé avant 6 h. Car tous les matins Thérèse[3] me réveille à 5 h. je me suis laissé aller à faire des chiffres. L'heure est si près de moi que je ne saurais vous dire qu'un petit bonjour & que vous sachiez que si je ne vous écris pas, c'est faute de temps car je vais tout à fait bien.

A deux heures une dépêche m'annonce la visite de M. Seillière[4] ; c'est très probablement pour moi qu'il vient ici. Mais ne sais deviner le pourquoi probablement pour que je retire la démission de membre Actif de l'affaire de Senones.

Léon[5] est ici & dînera avec nous. Je ne pense pas me dit que Bon & bonne-maman[6] vont bien. Il sonne midi je t' vous embrasse de tout cœur.

Il n'y a du reste rien de particulier ici. j'ai eu ces derniers jours beaucoup de visites ce qui prend toujours bien du temps.

J'aimerais en allant Samedi à Belfort pour une réunion ne plus rentrer & aller directement à Paris. Mais Lundi je devrais être à une réunion Kestner mais j'espère pouvoir m'en dispenser. Je vous écrirai du reste encore.

Le temps n'est toujours pas chaud hier & aujourd'hui surtout il fait bon ; mais dans les Jardins rien ne pousse

Embrassez je vous prie tante & Oncle[7] & pour vous mes meilleurs baisers.

Charles Mertzdorff


Notes

  1. Lettre sur papier deuil.
  2. Thiébaut Zimmermann.
  3. Thérèse Neeff, domestique chez les Mertzdorff.
  4. Frédéric Seillière, auquel Charles Mertzdorff est associé à Senones.
  5. Léon Duméril.
  6. Louis Daniel Constant Duméril et son épouse Félicité Duméril.
  7. Aglaé Desnoyers et son époux Alphonse Milne-Edwards.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Dimanche 8 et mardi 10 juin 1873. Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à ses fille Marie et Emilie Mertzdorff (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dimanche_8_et_mardi_10_juin_1873&oldid=39698 (accédée le 21 novembre 2024).

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