Vendredi 13 septembre 1918

De Une correspondance familiale


Lettre (incomplète) de Guy de Place (mobilisé) à Jacques Meng (Fellering)


original de la lettre 1918-09-13 page 1.jpg original de la lettre 1918-09-13 page 2.jpg original de la lettre 1918-09-13 page 3.jpg


Reçu le [].9.1918
Répondu le 17 Septembre 1918

13 Septembre

Mon cher M. Meng

Je croyais bien vous avoir envoyé mon adresse actuelle. D’ailleurs en écrivant rue Montparnasse[1], ça m’arrive toujours ; c’est donc ce qu’il faut faire en cas de doute. Madame de Place[2] n’y est pas encore. Mais je pense qu’elle rentrera fin du Mois. Pour le moment, mon adresse est : inspecteur en Matériel, au PRA[3] 5, secteur postal 186. Mais je crois bien que cette adresse ne sera plus vraie dans quelques jours. En attendant, adressez-y tout de même la correspondance.

Si d’ici quelques jours vous n’avez pas de réponse du Capitaine [Brouck], vous lui écrirez une lettre recommandée. Si 15 jours après il n’a pas répondu vous écrirez à l’administration en lui disant que vous tenez à sa disposition le reçu de la poste et que cette affaire traînant depuis longtemps vous demandez à ce qu’elle soit réglée comme réquisition. Quant à la turbine, est-ce vous ou est-ce l’administration qui a écrit à Saint-Pierre-des-Corps. Si c’est vous, vous pourriez réécrire une lettre recommandée aussi pour réclamer une réponse. Si c’est l’administration qui a écrit, on lui rappellera que nous demandons une solution.

J’étais à Paris pour le [service]. J’ai Même dû aller jusqu’au Havre. Je crois d’ailleurs vous avoir écrit de là-Bas.

Est-ce que M. ZWingelstein touche l’indemnité des maires. S’il la touche je ne vois aucun inconvénient à ce que vous la demandiez.

Dans ma dernière lettre j’ai oublié de vous parler du voyage de Mme de Fréville[4] qui a beaucoup regretté de ne pas vous voir. Elle n’était pas maîtresse de ses mouvements étant accrochée à Mme Koechlin[5], et ce n’est d’ailleurs pas elle qui avait prévenu de son arrivée MM. Meyer et ZWingelstein ne sachant pas si elle aurait le temps ou la possibilité de les voir.

M. Hochstetter m’a écrit au sujet de Lyon et je lui ai transmis les instructions nécessaires pour l’argent à toucher.
Il est possible qu’il repasse quelques jours à Fellering avant de le moment prévu, auquel cas il vous communiquera les [instructions] que je lui ai données.

Si Hornstein s’intéresse à la location de la machine Weyer et Richemont[6] on pourrait renoncer à la vendre ou la faire réquisitionner.
Je crois que nous n’aurons que des ennuis avec M. Ducros si on entame des discussions avec lui. Je crois que malgré tout il faudrait le prévenir si on louait la Machine à Hornstein car ces Machines rentrent dans la catégorie de celles qui sont sous la surveillance de l’Etat. Je ne pense pas qu’il fasse d’opposition. Seulement, dans quel état Hornstein rendra-t-il la Machine ? Il faudrait la faire expertiser dans l’état actuel, et après usage par Hornstein. Quant au prix, vous savez aussi bien que moi (Muller-Fichter vous en avait parlé) ce qu’on peut demander.

Quant aux [  ], transmissions, etc. vendre, si ça ne vaut plus rien, autant le vendre ; prévenir Ducros que nous chercherons acheteurs et le préviendrons aussitôt que nous aurons trouvé.

Cordialement à vous.

GP


Notes

  1. Domicile Parisien des de Place.
  2. Hélène Duméril, épouse de Guy de Place.
  3. PRA : Parc Régional d’Artillerie.
  4. Marie Mertzdorff, veuve de Marcel de Fréville.
  5. Hypothèse : Cécile Widemann veuve d’Horace Koechlin.
  6. Weyer et Richemond, constructeurs de machines à vapeur.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Vendredi 13 septembre 1918. Lettre (incomplète) de Guy de Place (mobilisé) à Jacques Meng (Fellering) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_13_septembre_1918&oldid=35749 (accédée le 20 avril 2024).

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