Samedi 1er et dimanche 2 avril 1843

De Une correspondance familiale


Lettre d’Eugénie Duméril (Lille) à son cousin et fiancé Auguste Duméril (Paris)


Eugénie à Auguste

Samedi 1er Avril 1843 6 h. du matin

Voilà le grand jour de notre réunion qui approche, mon cher et excellent ami, et cette pensée me rend bien forte devant maman[1]. Bientôt il faudra, à cause d’elle, nous étudier à prendre un air indifférent, mais nous saurons bien à quoi nous en tenir. Quel moment que celui où nous nous reverrons ! Souvent il me semble que je rêve, en pensant au sort qui m’attend. Malgré moi, il faut que je vous ouvre mon cœur, mon cher et indulgent Auguste, et lorsque j’ai fait porter une lettre, je me reproche tout ce qu’elle contient, et cela, par le désir de vous plaire, et la crainte de ne me pas conduire comme je le devrais. Vous savez, mon parfait ami, que je n’ai pu recevoir de maman aucune bonne idée, pour m’y arrêter, ou m’y conformer. Elle m’a si souvent répété que je suis romanesque, que j’ai fini par croire que je n’avais guère de raison : c’est la crainte de vous le laisser supposer, qui m’a fait vous dire, ce qu’on m’a répété tant de fois, que les mariages d’inclinations ne sont pas les plus heureux. Mais j’ai trouvé en vous toutes mes pensées, et je puis vous assurer que vous avez bien jugé mon affection, qui, étant basée sur les qualités qui vous distinguent, et non, comme autrefois, sur ce que vous possédez de sémillant, ne pourra que se consolider avec le temps. Avec quelle bonté vous me rassurez sur la manière trop libre avec laquelle je vous ouvre mon cœur ! Soyez certain, mon ami, que je ne me reprocherai plus ce que je vous dis. Il me semble, d’ailleurs, que si je méritais votre blâme, cette trop grande indulgence qui naît de l’affection, vous ferait trouver un bon côté à mes défauts ; mais je suis toute confuse, mon bon Auguste, de ce que vous voyez en moi la personne qui n’existe pas.

Je vous avoue cependant que votre illusion qui se détruira plus tard, m’apporte une certaine vanité. Quel contraste entre vous et maman ! D’un côté, je n’ai trouvé que chagrins, humeurs, reproches et emportements ; de l’autre, délicatesse de sentiments, bons avis, tendre affection. Mon plus grand soin a toujours été de cacher à maman jusqu’à mes moindres pensées, et je ne m’en ferai jamais de reproches, car c’aurait été faire connaître mes impressions à tout le monde, maman ne sachant rien garder, et dénaturant en mal, dans ses fâcheries, le peu qu’on lui dit, par devoir ou par abandon. Je vous confierai tout, et en suivant vos conseils, je serai sûre de ne me pas tromper. Il ne convient pas à une fille de se plaindre de sa mère, je le sais, mon ami, mais avec vous, je puis tout à fait me soulager. Si vous saviez, mon cher Auguste, tout ce que j’ai passé ! Que de fois, depuis mon voyage à Paris, je me suis laissé aller à une espèce de désespoir, en pensant qu’une mère, comme la mienne, pouvait apporter, jusque sur sa fille, une sorte de mépris, et que vous ne voudriez pas de moi, en connaissant maman. Que de fois, depuis ma sortie de pension, j’ai pleuré, la nuit, sur mon malheur ! J’avais été étourdie, gaie et confiante, mais cette vie intérieure m’apportait, avec la réflexion que donne toujours le chagrin, un serrement de cœur et une crainte continuels. Mes conversations avec papa[2] ne roulaient que sur nos chagrins, aucune distraction pour moi, pas même la jouissance d’une amie, car je ne voyais pas souvent Adèle[3], depuis son mariage. Ce fut alors que, dans un abandon complet, je sentis la plus vive joie de me trouver avec une personne de mon âge, qui était sensible, et je m’attachai à Emilie[4], aussi fortement que je me serais attachée à ma mère. Son affection m’a donné de vives jouissances, qui m’ont aidée ensuite à supporter tous mes chagrins. Je lui disais tout, et souvent elle pleurait avec moi. Je lui écrivais toujours en cachette, dès que je ne trouvais plus de consolation, et j’étais soulagée, en pensant qu’elle prendrait part à mes chagrins. Ma position était bien plus malheureuse que celle de Félicité[5] étant demoiselle, car, outre que je n’avais près de moi ni frère, ni sœur, maman devenait de plus en plus difficile, et papa commençait à changer par l’âge, et surtout par le chagrin. Mais nous avions une si belle maison, aérée, que j’éprouvais un très grand plaisir à m’y promener et à travailler dans le jardin. Lorsqu’ici, entre quatre murs, je ne trouvai plus de distraction, je tombai malade, persuadée que je n’en reviendrai pas, et que c’était maman qui m’avait fait mourir à petit feu, j’éprouvai pour elle un tel éloignement, que j’aurais voulu ne pas la voir à mes derniers moments. Le croiriez-vous, mon ami : un jour où papa était sorti, et moi, retenue au lit par cette fièvre, maman monta dans ma chambre, et me fit une scène contre papa et moi, sans aucun motif. Le sang me monta à la tête, et, fort heureusement, je saignai tellement du nez, ce qui ne m’était jamais arrivé, qu’un grand vase fut plein de sang. Je me rappelle que, cette soirée-là, maman voulut coucher dans ma chambre, malgré mes prières, et qu’elle me gronda une partie de la nuit. Papa, le lendemain, raconta au médecin que ma maladie ne provenait que de chagrins, et il craignait aussi de ne pas m’en voir revenir. On parvint à faire comprendre à maman que sa présence m’était inutile, mais dans ma convalescence, ma main, étant peu ferme pour écrire, maman ne voulut jamais me permettre de m’adresser à Auguste[6], à Félicité et à Emilie, car elle voulait cacher ma maladie à tout le monde. J’en fus deux ans souffrante, et pendant plus d’une année, j’étais persuadée que j’avais une maladie de langueur, de sorte que je pensais presque continuellement à la mort. Le jour, je la désirais, et la nuit, il me semblait me voir toute défigurée, ce qui me faisait très peur. Ayant obtenu la permission d’allumer ma bougie, je pris le parti de lire, car souvent je ne pouvais fermer l’œil, et toutes les nuits, je lisais et relisais l’imitation de Jésus-Christ[7] et les nuits d’Young[8]. Ce sont mes voyages à Alost[9] qui m’ont guérie, mais au milieu de la joie, quelle horrible catastrophe est venue nous frapper. Cette pauvre Adèle, ne dormait pas bien, et lorsqu’elle pleurait, le matin, et qu’on traitait sa mélancolie d’enfantillage, je la consolais de mon mieux, et je lui racontais que moi aussi, j’avais bien souvent pleuré, la nuit, préférant souffrir beaucoup que de rester ainsi éveillée, avec des pensées tristes. Tant de rapports existaient entre moi et Adèle, que je m’étais attachée très vivement à elle. A l’arrivée de son mari, sa mélancolie avait cessé, et la veille de sa mort, elle nous a quittés à dix heures du soir, très bien portante. Je l’ai vu mourir à quatre heures du soir, et je l’ai vu trois fois après sa mort. J’ai de ses cheveux, que je vous montrerai. Pendant des mois, je n’ai pensé qu’à elle, nuit et jour : mais tout souvenir s’affaiblit avec le temps, et je me dis qu’elle est sans doute plus heureuse que si elle avait vécu avec Emile. A mon arrivée à Paris, il me restait, de tant de secousses, une apparence de froideur, mais le bonheur que je ressentais chez Félicité faisait que je ne savais rien cacher de ce que j’éprouvais, et lorsque vous m’avez dit que je vous avais fait de la peine, à cette soirée, dont je vous ai parlé, et qu’ensuite, vous avez ajouté, au salon, cette phrase, dont je me souviens, ce n’était pas du chagrin que j’éprouvais, c’était, au contraire, un sentiment si doux ! Je voyais que vous teniez à mon affection, et tout ce qui m’en donnait l’assurance m’apportait tant de bonheur. Le samedi soir, avant-veille de notre départ, lorsque vous m’avez dit que vous aviez lu de mes lettres, et que j’ai demandé à Félicité, d’un ton de reproche, si cela était vrai, vous vous êtes écrié, un peu brusquement : « Eh bien ! vous n’avez qu’à lui défendre de me les lire. » Et vous avez ajouté ensuite, avec bonté : « Le lui défendez-vous ? Je lirai, au moins, celles de Caroline[10]. » Je vous ai regardé sans vous répondre, et j’étais aussi touchée de votre reproche que de la douceur qui l’avait suivi. Comment ne me rappellerais-je pas cette promenade au Louvre et aux Tuileries ? J’ai quelquefois pensé que ma tante[11] l’avait peut-être proposée pour m’examiner un peu, mais je ne me souviens pas qu’il fût question de votre col. Je vous remercie beaucoup de vouloir bien l’arranger à mon goût : en effet, j’aime beaucoup un peu de blanc, près du visage.

Comment ne vous ai-je pas encore parlé de l’impression que produisit sur moi ce serrement de main à Emilie[12] ? Croyez-vous que je ne l’ai pas compris ? En y pensant, il me semblait que vous aviez bien de l’affection pour moi, mon cher Auguste, et lorsque je questionnais Emilie, elle me répondait que c’était aussi son avis ; mais que vous possédiez sur vous un empire un peu extraordinaire, et que vous ne m’en aviez pas dit assez, pour me tirer entièrement de doute. Je vous admire, mon parfait ami, et je voudrais vous ressembler. Votre manière d’être était celle que votre devoir vous dictait.

Croyez-vous que je n’apprécie pas bien vos généreux motifs, et que mon affection ne vous en tienne pas bien compte ? On me sonne pour le déjeuner, et je ne pourrai reprendre aujourd’hui la plume, passant la journée en achats pour le jour de la noce.

Hier, je devais les faire avec Mme Soyer et j’ai passé la journée chez elle, mais son mari étant arrivé de Roubaix, au moment où nous allions sortir, il a fallu remettre ces achats à aujourd’hui.

Dimanche 5 h ½ du matin. Si ce que je vous dis du chagrin qui détruisait les plus belles années de ma vie vous surprend, mon bon Auguste, votre étonnement cessera, lorsque je vous raconterai, de maman, ce qu’elle nous a fait souffrir. Ce sont de ces choses qu’on a peine à croire, et qu’une fille doit éprouver de la répugnance à avouer, même à son mari. Dans l’intention de devenir telle que je puisse vous rendre aussi parfaitement heureux que possible, si un jour vous me preniez pour votre femme, j’ai entrepris, croyant que vous l’aviez fait depuis longtemps avant moi, un résumé exacte de toutes mes actions et de toutes mes pensées, dans l’unique but de me corriger de mes défauts : aussi ai-je noté scrupuleusement jusqu’aux moindres fautes que je me reconnais, et je n’ai jamais eu l’idée que vous pourriez lire ce journal, sans quoi je n’aurais osé y détailler les impressions que vous m’occasionniez. Ayant fini, par raisonnement, à trouver le calme qui m’avait si longtemps été refusé, ma santé, depuis plus de deux ans, ne me laisse rien à désirer. Vous avez su que j’ai été quitte pour un peu de fièvre de tout ce que je vous ai vu souffrir pour moi, mon excellent ami, tandis que Félicité se ressent encore de ces cruelles secousses. Maintenant, maman dit qu’elle désire ma mort, puisque je l’abandonne, mais elle ne le pense pas.

Elle me prédit les plus grands malheurs.

Cela ne m’effraie pas, mon ami, et je sais combien, au contraire, nous serons heureux l’un et l’autre, s’il ne nous survient pas d’accidents. C’est pour suivre votre exemple, mon cher Auguste, que j’ai entrepris un journal : ainsi, je n’ai été nullement étonnée que vous en eussiez fait un[13] : mais ce qui me touche, c’est en voyant que je m’étais trompée sur l’époque où vous l’avez commencé : c’est que vous l’avez entrepris à mon intention comme moi, à la vôtre. Avec quelles jouissances je prendrai lecture de tout ce qui vous occupait ! Vous verrez que ce que j’écrivais ne signifiait rien, puisque je détaillais toutes mes actions. Je disais que je raccommodais une paire de bas, ou d’autres choses aussi insignifiantes.

Je pense avec plaisir, mon excellent Auguste, que vous vous êtes trouvé forcé de prendre quelques distractions, malgré le peu de temps que vous avez de libre, et que le dimanche où je me promenais avec Auguste, vous vous promeniez de votre côté, avec mon oncle, Mme Delaroche, et Mlle Emilie[14]. Quoique j’aime beaucoup la promenade, qui est nécessaire quelquefois à la santé, sachez bien, mon bon Auguste, que, par goût, je préfèrerais encore être en tête-à-tête avec vous, dans notre appartement. Nous y aurons d’ailleurs bien plus d’air que dans la maison rue du Plat. Et puis, mon ami, si nous nous promenions, ce pourrait être au jardin des Plantes, qui sera à côté de nous. Je connais Versailles, comme vous savez, et les promenades à pied, qui ne demandent aucune dépense, font tout autant de bien que celles plus lointaines. Au reste, je me conformerai toujours à votre avis, que je croirai meilleur que le mien, s’ils se trouvaient être contraires.

Je vous remercie beaucoup, mon bon Auguste, de ce que vous me permettez de ne pas chanter souvent devant quelques étrangers. C’est à peine si je sais un peu m’accompagner, et je n’ai aucune méthode pour le chant. Je voudrais, pour vous satisfaire, apprendre et repasser quelques romances, mais maman ne me le permettrait pas, maintenant. Croiriez-vous, mon ami, que je serai intimidée, pour chanter devant mon oncle et ma tante[15] ? Au commencement de mon séjour à Paris, j’étais tout interdite, en me mettant au piano, mais à la fin, je souffrais beaucoup moins, en ayant un peu plus l’habitude. Je serais bien contrariée de prendre des leçons de chant, mon excellent ami : il y a tant de manières d’employer plus utilement l’argent. Peut-être me trouvez-vous avare, pour les dépenses dont il ne reste rien, mais si quelquefois nous amassions une réserve, ne pourrions-nous pas ensemble, en prendre une petite partie pour faire du bien ? Cela nous porterait bonheur, et nous causerait de la satisfaction.

C’était ma tante Fidéline[16] qui donnait pour moi aux pauvres, et je n’ai jamais pu avoir la jouissance de chercher moi-même à bien placer ce peu d’argent. Mais depuis que j’ai fait mon trousseau, je n’ai guère mis de côté, à cette intention. Vous verrez que j’ai dépensé passablement d’argent, surtout en linge, mais j’ai cru bien faire, afin qu’après mon mariage, je puisse économiser un peu sur ma toilette. Quoique je n’aime pas le monde, mon cher Auguste, je suis persuadée qu’avec le temps, je le verrai sans ennui. Je ne pouvais souffrir les soirées de Mme Brémontier[17], mais je me serais amusée, si l’on y avait dansé. Ne croyez pas, mon ami, que je me sois fait assez illusion pour penser que je jouirai de vos soirées : je savais très bien que vous ne serez pas toujours libre de votre temps, et je vous promets de ne jamais vous empêcher de travailler, mais quand vous reviendrez près de moi, je serai bien contente. Je crois, mon ami, que nous verrons beaucoup moins Auguste et Adine que Constant et Félicité, car ils demeureront probablement loin de nous. Ce sera un grand bonheur pour moi que d’avoir Félicité. J’aime bien Adine, mais nos goûts et nos pensées ne sont pas les mêmes, et j’ai très bien vu cela à Arras. Auguste ira à Lille, et Adine, à Paris, si le mariage de Pauline[18] et le nôtre ont lieu à la même époque. Je suis étonnée, mon bon Auguste, que nous n’ayons de réponse ici de mon oncle ni de ma tante[19] ; Félicité a dû recevoir hier la lettre que je lui ai écrite, et qui, j’espère, vous aura tranquillisé sur mon compte, mon cher et excellent ami. Je ne sais si papa se décidera à habiter Paris, mais tout me porte à croire que lui et maman ne pourront supporter cette existence, pénible avec un tiers, et qui le deviendra encore bien plus, après mon départ. J’ai dit à Félicité que papa semble revenir de ses préventions, à l’égard de ma chère et bonne tante. Il est huit heures, mon ami, et comme je dois faire les lampes et aller à la grand’messe, il est temps que je vous quitte. Bientôt, nous connaîtrons le jour fixé pour le mariage, et nous ne tarderons pas à nous revoir. Si l’affection la plus tendre peut adoucir les chagrins que vous avez à supporter à cause de moi, vous oublierez maman, mon bien aimé cousin, en connaissant les sentiments que je vous porte.

2 heures. Je serai bien embarrassée pour vous envoyer cette lettre, mon excellent ami, parce que maman ne me permet plus de sortir, et que Séraphine ne sait quand elle ira en commissions. Si Eléonore[20] pouvait me venir voir un petit moment, demain, j’en serais bien reconnaissante, mais je me demande si cette question ne serait pas indiscrète. Je viens de causer avec papa, qui voudrait recevoir une réponse, et désire très vivement que vous arriviez le plus tôt possible avec Félicité. Vous savez, par ma lettre d’avant-hier, que vous devez prendre un engagement qui vous contrariera sans doute. Il paraît qu’il faudrait que vous fussiez ici une dizaine de jours avant le mariage. Auguste, mon ami, il vous faudrait donc entendre bien longtemps des choses dures. Vous êtes bon, au point de dire que vous étiez heureux près de moi, mais je n’aurais pas le courage de voir maman vous faire souffrir, et si cela était possible, ne seriez-vous pas d’avis d’arriver maintenant et de repartir tout de suite ? Je vous parlerai de cela, dans ma lettre de demain, que je lirai à papa. Je crains toujours, à cause de la double partie, car si papa venait à me faire décacheter ma lettre, pour y ajouter quelque chose, et qu’il vît que j’écris en cachette, que de reproches j’aurais peut-être à essuyer ! Quand je pense que bientôt tout nous sera permis, en dépit de maman, et de tous les obstacles, j’éprouve d’avance une joie bien douce, mon ami. Mais mon émotion est si vive, en ce moment, que je tâche de ne pas trop penser au bonheur que j’éprouverai à vous revoir.

Adieu, mon cher et excellent Auguste, sous peu de temps nous serons l’un à l’autre, et je pourrai vous rendre ce bonheur que vous m’apporterez.

Alors, tout sera commun entre nous, et nulle crainte ne viendra nous troubler : O mon ami, je crois que je rêve en y pensant. Tâchez, pour l’amour de moi, de ne vous pas trop préoccuper de maman. Croyez que mes pensées vous suivent constamment, et que mon cœur est tout à vous.

Votre fiancée E. Duméril.


Notes

  1. Alexandrine Cumont est opposée au mariage de sa fille Eugénie.
  2. Auguste Duméril (l’aîné).
  3. Adèle De Boë, ancienne camarade de pension, épouse d’Emile Cumont.
  4. Emilie Cumont, fille de Jean Charles Cumont et Jeannette Declercq.
  5. Félicité, sœur aînée d’Eugénie, vit à Paris avec son mari Louis Daniel Constant Duméril.
  6. Charles Auguste Duméril, frère d’Eugénie et de Félicité, époux d’Alexandrine Brémontier, dite Adine. Ils habitent Arras.
  7. L'Imitation de Jésus-Christ est un livre de piété chrétienne, un recueil d'aphorismes et de maximes qui prône l'humilité et la résignation ; il existe de très nombreuses éditions dont celles de Lammenais.
  8. Edward Young (1683-1765) est un poète anglais. Son recueil, les Nuits (1742), paru sous le titre original de The Complaint, or Night Thoughts on Life, Death and Immortality, est une mélancolique méditation en vers sur le deuil et la mort. Pierre Prime Félicien Le Tourneur (1737-1788) propose les premières traductions françaises (dont la 4ème édition, en 1770, est « augmentée du Triomphe de la religion ») ; une nouvelle traduction, de Bertrand Barère de Vieuzac (1755-1841), paraît en 1804.
  9. Jean Charles Cumont, frère d’Alexandrine, vit à Alost avec sa femme Jeannette Declercq et ses enfants, dont Emile et Emilie, de qui il est question plus haut.
  10. Caroline Duméril, fille de Félicité, a alors 7 ans.
  11. Alphonsine Delaroche.
  12. Emilie Cumont.
  13. Voir le Journal intime d’Auguste Duméril pendant ses fiançailles (1841-1843).
  14. Cécile Delessert, épouse de Michel Delaroche, et sa fille Emilie.
  15. André Marie Constant Duméril et Alphonsine Delaroche.
  16. Fidéline Cumont, sœur d’Alexandrine et épouse de Théophile (Charles) Vasseur.
  17. Georges Brémontier et son épouse née Tarbé de Vauxclairs sont les parents d’Adine, la belle-sœur d’Eugénie.
  18. Pauline Brémontier, la sœur d’Adine (l’épouse de Charles Auguste Duméril) doit épouser M. Philipon.
  19. André Marie Constant Duméril et Alphonsine Delaroche.
  20. La cousine Eléonore Vasseur, un des enfants d’Angélique Cumont et de Léonard Vasseur, sert parfois d’intermédiaire pour le courrier.

Notice bibliographique

D’après le livre de copies : lettres de Monsieur Auguste Duméril, 1er volume, « Lettres particulières d’Auguste à Eugénie et d’Eugénie à Auguste, du 26 Août 1842, au 22 Avril 1843, et lettres de Félicité à Eugénie et d’Eugénie à Félicité dans lesquelles ces lettres particulières étaient toujours envoyées », p. 290-306

Pour citer cette page

« Samedi 1er et dimanche 2 avril 1843. Lettre d’Eugénie Duméril (Lille) à son cousin et fiancé Auguste Duméril (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Samedi_1er_et_dimanche_2_avril_1843&oldid=35426 (accédée le 18 décembre 2024).

D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.