Roman, Aimé Philippe (1774-1867) et sa famille
Les Roman font partie des relations des Mertzdorff en Alsace ; André Marie Constant Duméril rencontre Aimé Philippe Roman lors de son séjour à Vieux-Thann en 1858 (voir son Memento).
La première fabrique d’indiennes d’Alsace s’installe à Wesserling dès 1762. Dès le début du XIXe siècle, Aimé Philippe Roman développe l’industrie textile en association avec Jacques Gabriel Gros, autre descendant de huguenots. A la fin de l’Empire, l’entreprise occupe le premier rang des fabriques d’indiennes de l’Alsace. Vers 1860, près de 6 000 personnes travaillent pour l’entreprise, dont Aimé Philippe Roman est l'un des trois gérants de 1805 à 1865. Les familles dirigeantes acquièrent une des toutes premières filatures mécaniques d'Europe. Elles font construire de nombreuses villas dans le Parc du château longtemps appelé « le petit Paris », ainsi que des écoles pour les garçons et les filles, une salle d'asile, une école supérieure de dessin, un dispensaire et une bibliothèque. Aimé Philippe Roman est maire de Husseren-Wesserling pendant soixante ans ; il fait faire des travaux pour améliorer les conditions d'hygiène des habitants : pavage des rues, installation d'égouts et de fontaines d'eau courante, assistance médicale gratuite pour les ouvriers, création de caisses d'épargne, de secours et de retraite. Le sous-préfet de Belfort, M. Clémencet, prononce un discours sur sa tombe (14 octobre 1867). Aimé Philippe Roman, qui préside un cercle littéraire à partir de 1859, publie avec Jacques Hartmann Liebach (1793-1876), Isaac Koechlin et Favre Koechlin : Industrie française. Observations des délégués de la Chambre de commerce de Mulhouse sur l'interrogatoire de M. Nicolas Koechlin dans l'enquête commerciale (1835).
Les familles Roman et Gros sont unies par des mariages aux industriels Rieder, Koechlin, Hartmann, Zuber, Schlumberger, Dolfus, Engel.
Aimé Philippe Roman, né à Genève en 1774, épouse en premières noces Jeanne Charlotte Pernette Catherine Roman (vers 1776-1831). Ils ont plusieurs enfants, dont :
- Julie Gabrielle Roman (1800-1830)
- Jean Gaspard Roman (1812-1886), gérant du secteur impression de 1837 à 1865. Il épouse en 1837 Azélia Maspéro (1820-1881). De cette union naissent quatre enfants :
- Marie Aimée (Zélia) Roman (1838-vers 1918), qui épouse en 1855 Jacques Henry Paradis (1824-1896)
- Aimé Philippe Roman (1839-1900)
- Marie Julie Roman (1850-1900)
- Charles Tiburce Paul Roman (né en 1852)
- Louise Roman (1813-1840)
- Jacques Eugène Gaspard Roman (vers 1816-21 novembre 1878), manufacturier à Wesserling. Il épouse Caroline Catherine Joséphine Mannier, née le 22 août 1824. Leur fille aînée, Amélie Caroline Roman, née à Wesserling le 4 août 1851, épouse le 21 août 1875 à Wesserling, Charles Lafite, né à Metz vers 1847, docteur en médecine, domicilié à Epinal, fils d'Abraham Jean Ulysse Lafite, professeur à la faculté de Strasbourg, et de Philippine Henriette Grill (une lettre du 18 août 1875 signale le bal donné à cette occasion). De Charles Lafite est publié : Des corps étrangers accidentellement introduits dans la vessie et de leur extraction principalement par les voies naturelles (Strasbourg, 1870). Charles Lafite décède vers 1917.
Aimé Philippe Roman épouse en secondes noces, en 1833, en Territoire de Belfort, Rosalie (dite Rose) Japy (1800-1846).
[Voir : Gros-Roman : 130 ans d'industrie textile à Wesserling et dans la haute vallée de la Thur, Jean-Alain Haan, Jean-Marie Bobenrieth, Colmar, J. Do Bentzinger, 2007]
Pour citer cette page
« Roman, Aimé Philippe (1774-1867) et sa famille », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Roman,_Aim%C3%A9_Philippe_(1774-1867)_et_sa_famille&oldid=59237 (accédée le 3 octobre 2024).
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