Mardi 17 juillet 1917
Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Brunehautpré) à son fils Louis Froissart (Paris)
17 Juillet 17
Mon cher Louis,
Je ne sais si Dagens t’a directement appris la nouvelle de son grand succès. Il est reçu 1er à Normale ! C’est vraiment beau, après ses 2 années de campagne interrompant ses études, et bien mérité. J’en suis profondément heureuse. Ce sera pour sa carrière toute entière une excellente note et une raison d’avancer vite.
Tu trouveras une partie de la famille ou toute la famille à Paris Samedi, je ne sais encore qui sera du voyage. Ton papa[1] paraît bien décidé à aller faire une saison à La Bourboule car il a de nouveau senti ses rhumatismes. Michel[2] passe après-demain devant une commission à Berck. S’il obtient sa prolongation, il viendra aussi à Paris Vendredi, sinon il y filera dès Jeudi pour reprendre Vendredi le chemin du front.
Nous avons eu la joie de posséder Jacques[3] ici quelques heures Dimanche. Michel l’a ramené de Wimereux en auto Samedi soir, avec Élise[4] et Jacqui[5], car la permission de Jacques devait être timbrée Samedi de Wimereux mais il avait la faculté de ne partir de Paris que Lundi. Si mes projets avaient tenu, nous aurions passé ensemble à Paris, avec toi aussi, cette journée de Dimanche.
Il paraît qu’Henri[6] a failli se faire démolir par une auto étant en bicyclette… dans la rue Dupin ! Il l’écrit à Lucie. Ton papa qui vient de reconduire Élise et de passer 24 heures à Wimereux avec Hélène et Jeannette[7] nous en rapporte la nouvelle.
On va doter le Pas-de-Calais de 300 prisonniers supplémentaires aussi tout le monde en demande et en espère ici, à Campagne et dans beaucoup d’autres endroits probablement. M. de Sainte Maresville en a déjà dix.
Je t’embrasse tendrement, mon cher enfant. Amitiés de tous.
Emy
Notes
- ↑ Damas Froissart.
- ↑ Michel Froissart, frère de Louis, en convalescence.
- ↑ Jacques Froissart, frère de Louis.
- ↑ Elise Vandame, épouse de Jacques Froissart.
- ↑ Jacqui, Jacques Damas Froissart, trois ans.
- ↑ Henri Degroote, époux de Lucie Froissart.
- ↑ Probablement Hélène Duméril, épouse de Guy de Place, et leur plus jeune fille, Jeanne de Place.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Mardi 17 juillet 1917. Lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Brunehautpré) à son fils Louis Froissart (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_17_juillet_1917&oldid=55446 (accédée le 12 octobre 2024).
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