Mardi 17 août 1880

De Une correspondance familiale

Fragment de lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa fille Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Villers-sur-mer), transcrit par la famille au XXe siècle


De Cauterets, je n’ai reçu qu’un lettre de Léon[1] mais je sais que l’on quitte demain 18, l’on compte s’arrêter à Lourdes, Biarritz, Bordeaux, Limoges, Paris, et être de retour vers le 25-26, est-ce possible ? Quoi qu’il en soit, samedi n’est pas paie et je ne l’attendrai pas. M. Jaeglé[2] peut très bien, et sans trop d’inconvénients je l’espère, rester tout seul, je serai donc lundi à Villeneuve et nos voyageurs de Zermatt[3] m’y retrouveront.

Ces derniers jours, je n’étais pas très bien, 15 jours de suite tous les soirs, j’avais mal à la tête et, de plus, mes rhumatismes dans les reins, mon grand remède[4] et plus rien de tous ces bobos, de l’histoire ancienne. Je suis tout gaillard mais non pour grimper les montagnes.

Au moulin l’on va très bien, seulement bon-papa[5] m’a dit que sa femme commençait à avoir par moment des peurs de se sentir si seule. Mais sans entrer dans d’autres détails, probablement l’on attend Léon pour cela.

Dans le village il n’est question que du nouveau docteur[6] qui a des succès extraordinaires, sa maison ne désemplit pas, c’est par douzaine que l’on fait la queue. C’est un excellent homme qui travaille trop pour le moment. Si cela continu en progressant, il lui faudra prendre un assistant.


Notes

  1. Léon Duméril, en vacances avec son épouse Marie Stackler.
  2. Frédéric Eugène Jaeglé.
  3. Les voyageurs de Zermatt : Alphonse Milne-Edwards et son épouse Aglaé Desnoyers, Emilie Mertzdorff et Marthe Pavet de Courteille.
  4. Les bains de Wattwiller ?
  5. Louis Daniel Constant Duméril, époux de Félicité Duméril.
  6. Le docteur Louis Disqué.

Notice bibliographique

D’après une transcription familiale partielle (Un industriel Alsacien : Charles Mertzdorff, Ludovic Froissart, 1983)

Pour citer cette page

« Mardi 17 août 1880. Fragment de lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa fille Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Villers-sur-mer), transcrit par la famille au XXe siècle », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_17_ao%C3%BBt_1880&oldid=40741 (accédée le 27 avril 2024).

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