Mardi, juin 1821

De Une correspondance familiale

Lettre de Alphonsine Delaroche (Sceaux) à son mari André Marie Constant Duméril (Paris)


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253 B

juin 1820[1]

Mardi à 7 heures du soir

Mon bon ami, nous venons d’arranger, une heure avant dîner, une partie de bois pour demain, j’étais bien aise de profiter de ce beau temps pour donner à Octavie[2] le plaisir d’une journée de promenade. Les familles deFrance et de Carondelet s’en sont fait plaisir comme nous et cela s’est arrangé facilement. On aura trois ou quatre ânes, dont l’un aura des paniers pour porter un dîner frugal, l’idée m’est venue combien ce serait charmant que tu pusses venir nous rejoindre, j’ose bien peu m’en flatter, mais si c’était possible tu peux te représenter quelle joie nous en aurions tous. Nous pensons à faire notre petit tour entre quatre et cinq heures, vers trois ou quatre heures nous serions à l’obélisque où tu nous trouverais facilement. Si tu voyais qu’il y eût moyen que tu vinsses nous rejoindre peut-être pourrais-tu proposer à Horace[3] d’en être aussi puisque tu aurais une place à lui donner. De notre village nous arrangeons tout cela qui ne sera peut-être pas faisable, mais si cela l’était ce serait une vraie fête pour les promeneurs. tu pourrais encore rentrer en ville de bonne heure.

Nous avons accompagné bonne amie[4] à fontenay, ce qui nous a fait dîner tard et m’oblige d’abréger ma conversation. J’espère que tu es bien.

Tout d’un coup je pense que tu dînes chez Mme Sarrette[5] ainsi toute cette lettre ne servira qu’à te montrer le désir que nous avions de te voir. Si Horace n’a rien à faire pas d’engagement peut-être viendrait-il seul.

Adieu je t’embrasse et t’aime tendrement.

A. D.

Si ma Tante[6] revient demain elle trouvera un dîner pour la recevoir et nous la rejoindrons le soir. Je lui envoie mille amitiés.


Notes

  1. Il s’agit plus probablement de l’année 1821.
  2. Octavie Say.
  3. Horace Say.
  4. Suzanne de Carondelet.
  5. Marie Catherine Pélagie Maillere, épouse de Bernard Sarrette.
  6. Elisabeth Castanet.

Notice bibliographique

D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Madame Duméril Delaroche à son mari, p. 10-11)

Annexe

 A Monsieur Duméril
Faubourg Poissonnière, n°3
à Paris.

Pour citer cette page

« Mardi, juin 1821. Lettre de Alphonsine Delaroche (Sceaux) à son mari André Marie Constant Duméril (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi,_juin_1821&oldid=58384 (accédée le 21 novembre 2024).

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