Jeudi 11 et vendredi 12 décembre 1873 (B)
Lettre de Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Morschwiller) à Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)
Morschwiller 11 Xbre 1873.
Pourrai-je bien te dire, ma chère et bonne Aglaé, combien je suis touchée de cette proposition que toi et ma chère petite Emilie[1] vous me faites d’aller à Paris recevoir vos bons soins, grâce à Dieu voilà ma santé tout à fait remise et je crois raisonnable de ne pas m’absenter cet hiver, mais vers le moment de la première communion de notre petite Emilie on me verra bien vite accourir à Paris.
Combien notre pensée est avec vous tous, quoique éloignés, nous vous suivons dans vos diverses occupations. Nos chères petites[2] auprès de leur excellente tante, de leur excellent oncle[3] prospèrent de toutes façons et leur travail si bien dirigé sera béni de Dieu.
Charles[4] va parfaitement, je lui retrouve sa bonne mine, nous allons chez lui le Dimanche mais aujourd’hui Jeudi sachant qu’il dîne Dimanche prochain chez Madame André[5], je vais me donner le plaisir d’aller lui faire une petite visite en accompagnant Léon[6] et en prenant avec lui le train d’une heure, je prierai Charles de glisser ce petit mot dans la première lettre qu’il enverra à Paris. Je n’ai rien de particulier à te dire, ma bien chère Aglaé, nous allons bien et continuons à recevoir de bonnes nouvelles de Besançon[7]. La pauvre Félicie Cordier[8] a été très souffrante pendant trois mois mais heureusement elle est entrée maintenant en convalescence, sa fille aînée[9] ne la quitte pas et l’entoure des meilleurs soins. Je suis heureuse de savoir tes bons parents[10] bien portants, dis-leur de notre part tout ce que la vraie amitié peut dicter. Adieu ma chère enfant je t’embrasse comme je t’aime ainsi que nos petites chéries. Inutile de parler de M. Alphonse[11], tu sais les vœux que nous formons pour lui. Mon mari[12] et Léon envoient mille choses affectueuses à la chère famille de Paris.
Félicité Duméril
Je jouis bien des bons détails que tu me donnes sur Mme Fröhlich et ses filles[13].
Il me semble qu’il y a déjà bien longtemps que notre chère Eugénie[14] nous a quittés.
Hier malgré mon désir d’aller à Vieux-Thann, j’ai été empêchée d’y aller, je remets donc au facteur cette petite lettre.
Notes
- ↑ Emilie Mertzdorff.
- ↑ Marie et Emilie Mertzdorff.
- ↑ Aglaé Desnoyers elle-même et son époux Alphonse Milne-Edwards.
- ↑ Charles Mertzdorff.
- ↑ Marie Barbe Bontemps veuve de Jacques André.
- ↑ Léon Duméril.
- ↑ Besançon où résident Adèle Duméril et son époux Félix Soleil.
- ↑ Félicie Berchère, épouse de Charles Cordier.
- ↑ Lucie Cordier.
- ↑ Jeanne Target et son époux Jules Desnoyers.
- ↑ Alphonse Milne-Edwards présente sa candidature à l’Institut.
- ↑ Louis Daniel Constant Duméril.
- ↑ Eléonore Vasseur, veuve d’André Fröhlich, et ses filles Adèle et Marie Fröhlich.
- ↑ Eugénie Desnoyers (†), épouse de Charles Mertzdorff.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Jeudi 11 et vendredi 12 décembre 1873 (B). Lettre de Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Morschwiller) à Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_11_et_vendredi_12_d%C3%A9cembre_1873_(B)&oldid=39781 (accédée le 15 novembre 2024).
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