Fin novembre 1918

De Une correspondance familiale


Réponse de Guy de Place (mobilisé) aux chefs de service : MM. Meng, Zwingelstein, Meyer, Hochstetter et Wallenburger (Fellering) avec quelques annotations d’une autre main



Reçu le 28.11.1918
Répondu le 3 Décembre1918
Communiqué le 28/11

Réponse aux différents rapports des chefs de service

Entièrement d’accord pour la remise en état immédiat de l’hôpital.

M. Meng voudra bien remettre à Sœur Morandine[1] lorsque ce sera nécessaire une somme de [500F] pour premiers approvisionnements.

Se mettre de suite en rapport avec Sœur Morandine pour l’informer que nous [pourrions] avoir besoin d’elle d’un moment à l’autre. A ce propos il est probable que lorsque je rentrerai à Vieux-Thann ma maison ne sera pas encore habitable : je m’installerai alors dans l’une des chambres de l’hôpital meublée par moi, et je demanderai à Sœur Morandine de me céder comme bureau personnel soit son petit parloir, soit une autre petite pièce ; la prévenir.

Prière aussi se mettre en rapport avec mon domestique, et l’informer que nous pourrons l’employer dès les premiers jours à divers travaux en attendant que je revienne et le prenne à mon service. Je serais désireux qu’il se trouve là à la démobilisation. Vous l’occuperez comme manœuvre ou d’autre [manière].

Je vous ai signalé précédemment qu’il faut demander immédiatement les expertises de dégâts. Les premiers travaux à exécuter sont ceux nous permettant d’installer à Vieux-Thann quelques surveillants et employés.

Commencer donc l’expertise par les dégâts de nos maisons d’habitation et remettre celles-ci en état, c'est-à-dire les rendre habitables. Il n’est pas question en ce moment, pas plus pour moi que pour les autres de peintures ou même de papiers tapisseries. Lucien devra interroger dès à présent tous les ouvriers[2] qui ont travaillé à Thann et prendre note de leurs renseignements de manière à faire un état détaillé de ces renseignements.

La lettre du Capitaine Ducros n’a plus d’intérêt. Inutile d’entamer une polémique avec lui. à classer.

Je remercie M. ZWingelstein de ses rapports. Je suis entièrement d’accord avec les travaux qu’il propose et dont il a commencé l’exécution.

De même pour les ententes avec Hornstein et Muller, à condition toutefois de trouver une formule [en] ne nous mettant pas trop entièrement sous la dépendance de ces messieurs : il ne faudrait pas que nous soyons trop étrillés et dans l’obligation de passer par toutes leurs exigences quelles que puissent être à un moment donné les offres de la commune. Je reconnais d’autre part que pour nous assurer le concours de ces entrepreneurs, il nous faudra consentir un sacrifice ; vous avez donc très bien fait d’entamer la question et je partage cette manière de voir et de me soumettre les propositions de ces messieurs.

Pour que je sois plus en mesure de prendre une décision prière à M. ZWingelstein quand il me transmet des offres de ce genre de vouloir bien toujours, à côté du prix qu’on nous demande, indiquer le prix moyen d’avant-guerre.

Ainsi pour le verre, je ne me rends pas bien compte de l’offre qui nous est faite. Un wagon représente combien de m2. Combien nous faut-il très approximativement (à 20% près) de verre cathédrale et de verre ½ double. En attendant, [  ] au moins un wagon de ½ double.

Ecrire de suite à l’administration pour qu’elle demande à [l’armement] si oui ou non et dans quel délai [immédiat] on va nous rendre notre turbine.

En même temps lui dire qu’il faut maintenant absolument en régler le prix, notre situation exigeant que tous nos moyens de trésorerie soient à notre disposition[3].

Prière faire aussi des démarches pour que M. Gilliéron soit autorisé à nous revenir aussitôt que je le désirerai, au besoin demander à M. Albert Scheurer[4] de se porter garant pour Gilliéron auprès de l’administration.

Bien entendu les prisonniers devront être à un régime spécial. Il ne s’agit pas qu’ils soient nourris comme nos ouvriers. D’ailleurs l’administration fixe je pense leur régime.

Voir si pour les [montants de charpente]
[….]


Notes

  1. Sœur Morandine : Thérèse Litzer.
  2. Ajout d’une autre main entre les lignes : « écrit le 2 Dezember 1918 ».
  3. Ajout d’une autre main : « écrit le [2 Dezember] 1918 ».
  4. Ajout d’une autre main entre les lignes : « écrit le [1er 12] ».

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Fin novembre 1918. Réponse de Guy de Place (mobilisé) aux chefs de service : MM. Meng, Zwingelstein, Meyer, Hochstetter et Wallenburger (Fellering) avec quelques annotations d’une autre main », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Fin_novembre_1918&oldid=43090 (accédée le 21 décembre 2024).

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