Dimanche 11 juillet 1852
Lettre de Caroline Duméril (Paris) à sa cousine Adèle Duméril (Trouville)
11 Juillet 52.
J’ai été bien contente, ma chère petite Adèle, d’apprendre par la lettre de ton père[1] tout le plaisir que tu as eu au Havre avec tes cousines[2], je pensais bien que tu t’amuserais beaucoup avec ces petites filles qui sont si gentilles, et qui ont l’air d’avoir un si bon caractère. Aujourd’hui encore, ta journée va être très agréable et outre le plaisir de la promenade tu auras encore celui de faire une bonne partie avec Elisabeth. Il y a quatorze papillons d’éclos depuis hier[3], aujourd’hui Léon[4] et moi nous amusons à dévider des cocons afin de t’envoyer quelques échantillons de soie. Dis je te prie à ton père que je lui enverrai tout ce qu’il demande et que je le ferai avec le plus d’intelligence possible. Maintenant le soir, nous portons aux moutons des écorces de melons qu’ils mangent avec un plaisir extrême mais les petits mouflons ne me connaissent pas bien encore et semblent te regretter. Léon, qui est ici depuis ce matin t’envoie toutes ses amitiés et te prie d’embrasser pour lui mon oncle et ma tante[5], qu’il a été bien fâché de ne pas voir Dimanche. Ce soir, mon oncle et ma tante d’Arras[6] viendront et la voiture de bon-papa[7] les reconduira. Ma tante part Mardi pour la campagne et ses enfants en sont bien heureux. Adieu, ma bonne petite Adèle, je t’embrasse bien fort et envoie mes plus tendres amitiés à ton père et à ta mère.
Je compte incessamment sur une lettre de toi comme tu me l’as promis. Ta cousine
C. D.
Notes
- ↑ Auguste Duméril.
- ↑ Les cousines du Havre font partie des descendants du couple Michel Delaroche et Cécile Delessert (décédée le 1er janvier 1852). Parmi leurs petites-filles nées dans les années 1840 (comme Adèle en 1844), il y a Isabelle Latham (1841), Louise Matilde Pochet (1844), Julie et Madeleine Delaroche (1847 et 1848).
- ↑ Caroline rend compte de la vie au Jardin des Plantes où habite Adèle.
- ↑ Léon Duméril, frère de Caroline.
- ↑ Auguste et Eugénie Duméril.
- ↑ Charles Auguste Duméril et son épouse Alexandrine Brémontier, dite Adine. Ils ont alors trois enfants, Clotilde, Paul et Georges et habitent Arras.
- ↑ André Marie Constant Duméril.
Notice bibliographique
D’après l’original
Annexe
Monsieur Duméril
chez Monsieur Louvet
rue de la Cavée
Trouville-sur-mer8 Calvados
Pour citer cette page
« Dimanche 11 juillet 1852. Lettre de Caroline Duméril (Paris) à sa cousine Adèle Duméril (Trouville) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dimanche_11_juillet_1852&oldid=60887 (accédée le 15 novembre 2024).
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