Été 1852
Lettre de Caroline Duméril (Paris) à sa cousine Adèle Duméril (Trouville)
Ma chère petite Adèle[1],
Je profite du départ de ton père[2] pour t’envoyer ces quelques lignes que je te dois depuis longtemps ; mais mon temps a toujours été si pris, que malgré mon désir de venir causer un peu avec toi, cela m’a été impossible. Je pense que ton père t’aura parlé avec quelques détails de la distribution des prix, quoique nous ayons un peu espéré voir couronner Léon[3], nous n’en avons pas moins été bien contents de l’entendre nommer six fois. Je suis fâchée que tu ne sois jamais à Paris au moment de la distribution des prix, car cette cérémonie t’intéresserait beaucoup j’en suis sûre. Les discours, le chant des élèves, la musique militaire, la belle décoration de la tente tout cela est fort amusant. J’ai appris avec plaisir que malgré la pluie tu avais des jeux à la maison qui te distrayaient beaucoup, l’arrivée de ton père va être aussi un jour de fête pour toi et ta maman et je me réjouis en pensant à tout le bonheur que vous aurez. Adieu ma bonne petite Adèle, je charge ton père d’embrasser ta maman et toi de ma part, et je t’envoie toutes mes meilleures amitiés.
Ta cousine
Caroline
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Annexe
Mademoiselle A. Duméril
Chez M. Louvet
rue de la Cavée
Trouville-sur-mer
Calvados
Pour citer cette page
« Été 1852. Lettre de Caroline Duméril (Paris) à sa cousine Adèle Duméril (Trouville) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=%C3%89t%C3%A9_1852&oldid=60230 (accédée le 15 novembre 2024).
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