1896 - Testament d’Alphonse Milne-Edwards
Ceci est mon testament[1]
J’institue pour ma légataire universelle ma sœur Cécile, veuve de M. Ernest Dumas[2] et dans le cas où elle serait décédée avant moi, j’institue, à son défaut, pour mes légataires universels, conjointement, mon neveu Henri Jean Baptiste Dumas-Edwards[3] et sa femme Marthe Pavet de Courteille ma nièce. Dans le cas où l’un ou l’autre viendrait à décéder avant moi, il y aura accroissement en faveur du survivant qui deviendra alors mon seul et unique légataire universel. Dans le cas où ils seraient décédés avant moi j’institue leur ou leurs enfants mes légataires universels.
Je lègue à Madame Marcel de Fréville, née Marie Mertzdorff, en souvenir de la tendre affection que j’ai toujours eue pour elle, le portrait d’Eugénie Desnoyers[4] par Édouard Brongniart, celui de Julien Desnoyers par Monchablon, les éventails encadré du XVIIe et du XVIIIe siècles qui sont aujourd’hui dans mon salon, le tableau représentant deux lions montés par des enfants (copie de Rubens par Devéria), le chauffeur de Murillo (copie par Devéria), enfin le Christ d’ivoire encadré Louis XV qui est dans ma chambre à Launay.
Je lègue à ma bien chère Émilie Mertzdorff, mariée à Damas Froissart, le grand Christ d’ivoire de ma chambre à Paris, les deux vases chinois rapportés par l’abbé Armand David, l’armoire hollandaise en chêne, la table à ouvrage et le petit bureau de Palissandre ayant appartenu à ma chère femme[5].
Je prie Marie, Émilie et Marthe de s’entendre pour se partager les souvenirs personnels de leur tante que je n’aurais pas distribués.
Je lègue à mon neveu Noël Jean-Baptiste Dumas une somme de cent mille francs (s’il venait à décéder avant moi, cette somme reviendrait à ses enfants[6]).
Je lègue à M. Charles Brongniart ma propriété de Montmorency située entre les Rues Saint-Valéry et notre-Dame.[7]
Je prie mes héritiers d’envoyer, en souvenir de l’amitié que je leur portais quelqu'objet m’ayant appartenu à MM. Alfred Grandidier, Paul Brouardel et Léon Vaillant.
Je prie mes héritiers de donner au Muséum d’histoire naturelle les collections d’oiseaux fossiles et les autres collections d’histoire naturelle que je posséderais au moment de ma mort.
Si je ne fais aucun legs à ma sœur Louise[8], c’est que je veux lui éviter les tracas d’affaires ; ce que je possède devant revenir à sa fille et à ses petits-enfants.
Fait à Paris le 13 Octobre 1896
Notes
- ↑ Trois pages sur papier timbré.
- ↑ Cécile Milne-Edwards, veuve d'Ernest Charles Jean Baptiste Dumas.
- ↑ Jean Dumas, époux de Marthe Pavet de Courteille ; Ils ont cinq enfants : Cécile, Louise Marie, Daniel, Georges et Jeanne (née en 1896) Dumas.
- ↑ Eugénie Desnoyers, seconde épouse de Charles Mertzdorff.
- ↑ Aglaé Desnoyers, épouse d'Alphonse Milne-Edwards, décédée en 1887.
- ↑ Noël Jean Baptiste Dumas et son épouse Louise de Tournemine ont deux enfants survivants : Hervé et Cécile Dumas.
- ↑ En marge : « Annulé, Milne-Edwards ».
- ↑ Louise Milne-Edwards, veuve de Daniel Pavet de Courteille et mère de Marthe Pavet de Courteille-Dumas.
Notice bibliographique
D'après l'original.
Pour citer cette page
« 1896 - Testament d’Alphonse Milne-Edwards », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=1896_-_Testament_d%E2%80%99Alphonse_Milne-Edwards&oldid=58155 (accédée le 21 novembre 2024).
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