Vendredi 6 août 1909 (A)
Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (La Bourboule), à son fils Louis Froissart (Coblence en Allemagne)
1911/12[1]
[en gare de La Bourboule]
Enfin mon cher petit Lou, il est arrivé ce matin une lettre de toi, tu devineras sans peine quel plaisir elle nous a fait. Je pense que celle que je t’ai envoyée hier ne te parviendra pas car je n’ai pas du tout bien mis l’adresse faute de pouvoir la lire. Tous les détails que tu nous donnes nous intéressent vivement depuis la physionomie de tes hôtes jusqu’aux menus de tes repas. C’est très amusant pour toi d’être dans la même ville que Delecourt et Fidon[2], peut-être moins excellent au point de vue de l’allemand, mais il lui restera encore bien du temps et tu rattraperas par l’application et les efforts ce que tu perdras en bavardages français avec les camarades.
Ta lettre est arrivée un instant avant que je quitte La Bourboule, le courrier ayant eu 2 heures de retard. Nous nous sommes mis en route à 1h Madeleine, Michel[3] et moi et sommes encore dans le même train tout ce qu’il y a de plus brouette jusqu’à Brive. Là nous changerons de train et dînerons. Nous arriverons à Toulouse à 11h du soir et en repartirons demain à 9h20 après avoir un peu vu la ville. En traversant Tarbes vers midi, nous y [laisserons Madeleine] et [continuerons] jusqu’à Cauterets.
Hier après-midi nous avons fait tous ensemble l’excursion au Sancy. Il [ ] au sommet un vent formidable et je n’étais pas du tout rassurée. C’est très beau et nous sommes enchantés d’avoir fait cette promenade.
Jacques[4] et Georges[5] passeront cette semaine leur examen pour le brevet de chauffeur. L’ingénieur des mines de Clermont qui le leur fera passer devait précisément venir à La Bourboule [ ].
Le train marche et j’écris bien mal. Il est temps de m’arrêter. Écris à papa[6] en attendant que tu aies mon adresse à Cauterets.
Je t’embrasse tendrement.
Émilie
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original.
Pour citer cette page
« Vendredi 6 août 1909 (A). Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (La Bourboule), à son fils Louis Froissart (Coblence en Allemagne) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_6_ao%C3%BBt_1909_(A)&oldid=58666 (accédée le 18 décembre 2024).
D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.