Vendredi 28 mai 1875 (A)

De Une correspondance familiale

Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa fille Marie Mertzdorff (Paris)

original de la lettre 1875-05-28A.jpg


CHARLES MERTZDOFF

Au Vieux-Thann     

Alsace[1]       

[Vendredi 28 Mai 1875.]

Ma chère Marie

J’ai beau creuser ma mémoire je ne parviens pas à savoir si je vous ai déjà écrit cette semaine. Dans le doute un petit mot seulement pour te dire que je vais bien & me dispose à aller de suite après le dîner à Morschwiller.

Avant-hier, je ne sais trop comment cela s’est fait, mais il y a eu un accident qui pouvait avoir des suites les plus graves pour M. Buisson père contremaître qui s’en tire par quelques jours de lit. à l’instant un exprès m’apporte la nouvelles que la grande Machine à vapeur est en pièce & c’est pour ce motif que je vais me mettre en route.

Heureusement il n’y a pas d’autre malheur à déplorer, la réparation sera longue, mais ce n’est qu’un dégât matériel qui peut se réparer.

Ce pauvre Morschwiller n’a pas de chance & souvent je me demande pourquoi je m’entête de le laisser sur pied.

Heureusement que Bon-papa[2] ne s’affecte pas trop de tous ces ennuis & prend les choses comme l’on devrait le faire.

Je n’ai pas quitté la maison & n’ai vu que fort peu de monde. M. Barbé est venu dîner avec moi & M. Henriet[3] a fait visite me donnant de bonnes nouvelles de tout son monde.

Je viens de recevoir la bonne lettre que tante[4] a eu la bonté de m’écrire au Cours[5], je l’en remercie bien.

Malheureusement il est midi j’ai encore à m’habiller dîner & partir à 1h par chemin de fer.

La machine que nous avons commandée ensemble à Paris vient d’arriver avec la pompe & j’ai dû te quitter pour donner mes instructions à son sujet.

Je t’embrasse de tout cœur très à la hâte. ton père qui t’aime

Charles Mff

Je vous ai déjà dit que Léon[6] est allé à Rouen, nous n’avons pas de ses nouvelles, il a quitté Vendredi, mais comme il n’écrit pas volontiers il n’est pas étonnant que nous soyons sans nouvelles.


Notes

  1. Lettre à en-tête imprimé.
  2. Louis Daniel Constant Duméril.
  3. Louis Alexandre Henriet.
  4. Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards.
  5. Le cours Charrier que suivent Marie et Emilie Mertzdorff.
  6. Léon Duméril.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Vendredi 28 mai 1875 (A). Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa fille Marie Mertzdorff (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_28_mai_1875_(A)&oldid=35989 (accédée le 13 octobre 2024).

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