Vendredi 28 juillet 1916

De Une correspondance familiale

Carte-lettre d’Émilie Mertzdorff (en train, quittant La Bourboule), épouse de Damas Froissart à son fils Louis Froissart (Paris)



Vendredi 28

Mon cher Louis,

Je t'écris au sortir d'Eygurande[1], car je quitte aujourd’hui la Bourboule seule pour m'arrêter 24 h à Bourges[2]. Lucie[3] part demain matin par le même train dans lequel je remonterai à 15 h et nous arriverons ensemble à Paris à 7 h. Le retour sera, il me semble, assez douloureux pour elle[4]. Mais nous n'y trouverons pas ton père[5] qui a dû repartir hier soir pour Lyon afin d'assister à la vente[6].

Pierre[7] quitte Verdun et change d'armée. Il va toucher un autre matériel qu'il croît hélas ! être du 95 cela le navre. Peut-être, si l'on prend possession du matériel assez à l'arrière, pourra-t-il faire un saut jeudi à Paris c'est ce qui me fait hâter un peu mon départ. Lucie a reçu hier seulement la permission d'Henri d'aller à Wimereux, elle compte s'y installer dans le courant de la semaine.

Je t'embrasse tendrement

Emy


Notes

  1. Eygurande en Corrèze, à la limite du département du Puy-de-Dôme.
  2. Chez Marc Ghislain Dupont et son épouse Hélène Barroux.
  3. Lucie Froissart, épouse d’Henri Degroote.
  4. Sa fille Suzanne Degroote est décédée à Paris quelques semaines plus tôt.
  5. Damas Froissart.
  6. Vente (qui n’aura pas lieu) des étoffes de l’usine mises sous séquestre.
  7. Pierre Froissart, frère de Louis.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Vendredi 28 juillet 1916. Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff (en train, quittant La Bourboule), épouse de Damas Froissart à son fils Louis Froissart (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_28_juillet_1916&oldid=58668 (accédée le 18 décembre 2024).

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