Samedi 16 février 1878 (B)
Lettre de Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Vieux-Thann) à Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)
Samedi 17 Février 1878[1].
Ma bonne Aglaé,
Je m’empresse de prendre la plume ce matin pour répondre aux questions que tu m’adresses. Je te dirai d’abord que notre chère petite[2] est grande, de moyenne grosseur et d’une vivacité extrême ses petits doigts sont toujours en mouvement, quant au visage je le trouve bien gentil, les yeux sont grands et le teint rosé.
Le baptême aura très probablement lieu Mardi prochain, elle a pour noms Hélène, Marie, Caroline.
La petite chaîne et la médaille dont tu me parles comme cadeau feraient bien plaisir si déjà la bonne mère[3] n’avait mis la même chose à sa chère petite fille, je crois qu’un petit couvert d’argent pouvant servir plus tard à l’enfant ferait bien plaisir ainsi que la corbeille berceau portatif dont tu me parles. Robes, langes, bonnets, brassières, tout cela étant au complet je ne t’en parle pas comme objets qu’on pourrait offrir. La petite a aussi une timbale. Grâce à Dieu Marie[4] continue à aller bien et la nourrice paraît convenir.
Tout ce que tu nous dis de nos chères petites-filles[5] nous va au cœur. Elevées comme elles le sont, elles suivront toujours dans cette vie la ligne droite du devoir, je les embrasse toutes deux bien tendrement. Veuille être, ma chère Aglaé, notre interprète auprès de Madame Dumas[6] pour lui adresser toutes nos félicitations au sujet de la naissance de son petit-fils[7] et apprends-lui en même temps ainsi qu’à Madame Pavet[8] l’heureux accouchement de notre chère belle-fille, d’avance je suis bien sûre de tout l’intérêt qu’elles mettront à cette bonne nouvelle. Inutile de dire que je fais bien des vœux pour Madame Clavery[9] qui vient d’avoir son huitième enfant[10].
On comprend la grande, la laborieuse et belle tâche qu’elle a à remplir sur la terre.
Adieu bien chère Aglaé, je t’embrasse comme je t’aime ainsi que Monsieur Alphonse[11] et encore une fois nos chères petites filles et ta bonne mère[12].
Félicité Duméril
Notre cher Charles[13] va bien, et sort d’ici et pendant sa visite nous avons bien parlé de notre cher monde de Paris.
Voici ce que ma sœur[14] met au bas de sa lettre contenant ses félicitations à l’occasion de la naissance de notre petite Hélène : J’espère que la bonne Aglaé aura reçu le montant de ce qu’elle a bien voulu m’avancer et que je lui ai fait parvenir en un mandat sur la poste.
Notes
- ↑ Samedi 16 plutôt que dimanche17 février.
- ↑ Hélène Duméril.
- ↑ La mère, Marie Stackler, épouse de Léon Duméril ou la grand-mère Marie Stéphanie Hertzog, veuve de Xavier Stackler ?
- ↑ Marie Stackler, épouse de Léon Duméril.
- ↑ Marie et Emilie Mertzdorff.
- ↑ Cécile Milne-Edwards, épouse d’Ernest Charles Jean Baptiste Dumas.
- ↑ Hervé Dumas, fils de Noël Jean Baptiste Dumas et Louise de Tournemine.
- ↑ Louise Milne-Edwards, veuve de Daniel Pavet de Courteille.
- ↑ Marie Philiberte Ferron, épouse de Paul Clavery.
- ↑ Henriette Clavery.
- ↑ Alphonse Milne-Edwards.
- ↑ Jeanne Target, épouse de Jules Desnoyers.
- ↑ Charles Mertzdorff.
- ↑ Eugénie Duméril, veuve d’Auguste Duméril.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Samedi 16 février 1878 (B). Lettre de Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Vieux-Thann) à Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Samedi_16_f%C3%A9vrier_1878_(B)&oldid=35372 (accédée le 15 novembre 2024).
D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.