Mercredi 19 février 1862 (A)

De Une correspondance familiale


Lettre de Léon Duméril (Vieux-Thann) à son père Louis Daniel Constant (Paris) ; cette lettre est rédigée sur la même feuille que la suivante


original de la lettre 1862-02-19A page1.jpg original de l'adresse des lettres 1862-02-19 A et B.jpg


Mon cher papa,

Rien de bien particulier à t'annoncer si ce n'est que la lettre que je viens de recevoir m'a fait grand plaisir par les nombreux détails qu'elle renferme tant sur les membres que sur les amis de la famille[1].

Je t'envoie par le même courrier 4 enveloppes renfermant 8 cartes photographiques, les 6 de Charles[2] et Caroline[3] sont pour les personnes qui les ont demandées, quant aux 2 miennes l'une est pour bonne-maman[4] l'autre pour ma tante[5]. Prie-les je te prie de vouloir bien les accepter.

Tu me demandes des détails sur le moulin[6] et sur le ménage Joseph[7]. Je ne sais pas grand chose sur l'un et sur l'autre. Je suis allé ce matin au moulin au < > j'avais à prendre un plan du moulin d'en haut pour Charles, qui voulait l'emporter à Mulhouse, et j'ai trouvé Joseph fendant du bois et ayant l'air de se porter parfaitement. Il paraît que le ménage couche au moulin, mais je pense qu'ils continuent à prendre leurs repas au village de sorte que la femme ne fait que passer là la nuit. Caroline a été, il y a de ça quelques jours prendre la caisse à argenterie et a été émerveillée de l'ordre dans lequel maman a laissé la maison.

La fabrique n'a rien de bien particulier, c'est aujourd'hui qu'on commence à faire marcher le water-mangle[8].

Les machines à vapeur Flühr[9] seront enfin finies la semaine prochaine et je crois que l'injecteur va enfin donner de bons résultats pour les cuves à lessive.

Adieu mon cher papa, je t'embrasse bien tendrement ainsi que maman, en laissant la place pour Caroline.


Notes

  1. Louis Daniel Constant et Félicité Duméril sont partis à Paris à la suite du décès de leur belle-sœur Alexandrine Brémontier, épouse de Charles Auguste Duméril.
  2. Charles Mertzdorff, beau-frère de Léon Duméril.
  3. Caroline Duméril, épouse de Charles Mertzdorff, sœur de Léon.
  4. Alexandrine Cumont, veuve d’Auguste Duméril l’aîné.
  5. Eugénie Duméril.
  6. Le moulin de l’Enchenberg, qu’occupent depuis un an Louis Daniel Constant et Félicité Duméril.
  7. Joseph, domestique chez les Duméril.
  8. Une machine à essorer.
  9. La chaudière Fluhr est utilisée au milieu du XIXe siècle dans des usines textiles alsaciennes (par exemple chez Dietsch à Lièpvre) ; d’autre part Flohr est un constructeur d’appareils mécaniques.

Notice bibliographique

D’après l’original

Annexe

Monsieur Constant Duméril

13 r. Cuvier

Paris

Pour citer cette page

« Mercredi 19 février 1862 (A). Lettre de Léon Duméril (Vieux-Thann) à son père Louis Daniel Constant (Paris) ; cette lettre est rédigée sur la même feuille que la suivante », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_19_f%C3%A9vrier_1862_(A)&oldid=56537 (accédée le 15 novembre 2024).

D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.