Mercredi 15 juillet 1914
Carte-lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris), à son fils Louis Froissart (Brunehautpré)
15 Juillet
Divin Popo où êtes-vous ? Est-ce sous les grands hêtres de Brunehautpré que vous promenez votre blonde tête lourde de pensées ou faut-il vous chercher errant près des flots de la Scarpe, ou bien encore sous le toit hospitalier des chers hazebrouckois[1] ? Oh ! dites-le moi, où êtes-vous ?
A tout hasard je vous signale que l’on vous verrait avec plaisir sur le rivage du Touquet ; à l’hôtel des Anglais dans la forêt viennent d’arriver d’aimables hôtes[2] que vous pourrez même attirer à Brunehautpré si bon leur semble. Je ne sais pour combien de temps y est Guy.
Lundi réunion des fermiers, des experts. Nous comptons sur le jeune maître de maison de Brunehautpré pour les recevoir à midi. J’écrirai d’ailleurs à Louise[3] à ce sujet.
J’embrasse mon cher philosophe.
Émilie
Notes
Adresse
Brunehautpré
Campagne-lès-Hesdin
Pas-de-Calais
Ne pas faire suivre
Notice bibliographique
D’après l’original.
Pour citer cette page
« Mercredi 15 juillet 1914. Carte-lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris), à son fils Louis Froissart (Brunehautpré) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_15_juillet_1914&oldid=56387 (accédée le 3 décembre 2024).
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