Mardi 25 octobre 1842
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Le Havre) à sa femme Alphonsine Delaroche (Paris)
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Havre Mardi 25 8bre
Ma chère amie, me voilà au Havre, comme tu vois, j’y suis arrivé à 9h 1/2 : M. DelaRoche et Henry[1] m’attendaient à la voiture avec une remise qui m’a conduit avec ton frère à la côte où je me suis installé dans une chambre qui m’était préparée au second étage. il y avait bon feu et le tout confortablement disposé. j’ai rangé mes affaires et fait ma toilette et je suis descendu à onze heures pour déjeuner avec M. et Mme DelaRoche et Émilie[2] qui s’étaient levées un peu tard ; car il y avait eu hier une petite réunion dansante chez eux. Matilde[3] n’avait pu en être, à son grand regret ; mais elle avait été prise d’un grand mal de tête et aujourd’hui elle était au lit fort enrhumée. j’ai trouvé auprès d’elle Madame Latham[4] qui elle-même est prise aujourd’hui d’un peu de rhumatisme. celle-ci attend mais non d’une manière certaine, son mari pour la fin de cette semaine et dans cette supposition elle m’a retenu à dîner pour samedi ; vendredi je suis invité par Mme Pochet, et jeudi chez Mme DelaRoche. je suis porteur de lettres pour Madame de Tarlé[5] que je vais aller voir et qui est engagée, ainsi que sa famille, à se trouver aux dîners de jeudi et de samedi. quant à moi je crois partir dimanche pour Rouen. j’y coucherai et partirai le lundi soir pour amiens. voilà mon itinéraire et mes faits et gestes convenus par avance. dans cet état de choses je ne pourrai accepter de la famille de tarlé qu’un déjeuner l’un de ces jours, à moins qu’on ne me retienne à dîner pour demain mercredi.
mon voyage s’est fait heureusement. cependant quoique la nuit a été commencée très bien et par un clair de lune magnifique, vers deux heures il a plu très fort jusque vers les sept heures du matin. mes compagnon de voiture étaient un vieil anglais avec sa femme et une servante plus deux Messieurs de Paris que je suppose être négociants. on a peu parlé.
Constant[6] m’a consulté hier, au moment de mon départ, pour la couleur à donner à la caisse de la voiture : je m’en rapporte à lui complètement.
Tu conçois qu’on s’est bien informé de tout ce qui te regarde et de notre famille pour laquelle je suis chargé de beaucoup de choses affectueuses. je vous embrasse tous bien tendrement
C.D.
Notes
- ↑ Michel Delaroche, frère d’Alphonsine, et son fils Henri.
- ↑ Michel Delaroche, sa femme Cécile Delessert et leur fille Émilie.
- ↑ Matilde Delaroche, épouse de Louis François Pochet, la fille aînée.
- ↑ Pauline Élise, seconde fille des Delaroche, mariée à Charles Latham.
- ↑ Suzanne de Carondelet, épouse d’Antoine de Tarlé.
- ↑ Louis Daniel Constant, fils d’André Marie Constant Duméril.
Notice bibliographique
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril à sa femme, p. 28-30)
Annexe
Madame
Madame Duméril
rue Cuvier n°7
Paris
Pour citer cette page
« Mardi 25 octobre 1842. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Le Havre) à sa femme Alphonsine Delaroche (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_25_octobre_1842&oldid=60870 (accédée le 21 novembre 2024).
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