Mardi 21 février 1809

Samedi 28 janvier 1809 Mardi 14 mars 1809

Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à ses parents François Jean Charles Duméril et Rosalie Duval (Amiens)

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N° 192

21 f^évrier 1809.

Mes chers parents, je profite de l’occasion que me fournit Monsieur Deneux pour vous donner de nos nouvelles et aussi pour vous tranquilliser sur la position d’Auguste auquel Le Ministre a fait ce matin de nouveaux fonds de 35 000^ll pour solder complètement sa dépense de janvier. le Désagrément qu’il a éprouvé tient à des circonstances politiques que le ministre m’a expliquées et qui probablement selon lui ne se représenteront plus. d’ailleurs il a écrit de suite au ministre des finances qui probablement aura donné des ordres pour que les fonds soient prêts à présentation. vous savez probablement que les ordres donnés à M. De Virgile sont suspendus. La lettre dont vous aviez chargé M. Deneux ne lui avait pas été assez recommandée. il a été huit jours à me la remettre ce qui m’a empêché de m’employer auprès du Ministre Dejean qui d’ailleurs s’est prêté de la meilleure grâce à faire valoir la réclamation. Seulement il paraît craindre que M. Le Hoc qui veut beaucoup de bien à M. De Virgile, n’ait mis un peu trop de chaleur auprès de M. Clarke ce qui aurait pu l’indisposer un peu. mais que ceci ne soit pas trop connu. le général Dejean espère que les choses resteront sur le pied où elles étaient, M. Durand n’étant pas plus aujourd’hui qu’il y a trois ans lorsqu’une première décision a été prise à ce sujet.

rien de nouveau par rapport à moi. l’espèce de Disgrâce dans laquelle se trouve monsieur De fontanes auprès de l’empereur et que l’on attribue à la fin de son discours lors de la séance de clôture du corps Législatif paralyse tout à fait les élections de l’université et la formation des faculté. j’avais un peu l’espoir d’être nommé Professeur adjoint ou suppléant dans la faculté des sciences pour la zoologie. Cuvier au moins m’en avait flatté mais toute cette organisation reste suspendue.

L’Empereur vient d’arrêter cependant que notre traitement fixe de l’École de médecine serait porté sur le Budget de cette année où le Ministre de l’intérieur ne nous avait inscrit que pour mémoire. l’instruction publique ne devant plus être à sa charge en ce qui concerne l’université.

Mes enfants continuent de Prospérer. Mon petit Constant est d’un embonpoint, d’une vivacité qui ne permettent pas de voir sa face rubiconde et animée sans sourire. il n’a pas de dent du tout il bégaye cependant man man sur tous les tons.

la petite Caroline nous amuse davantage par ses petites manières et ses réflexions ou plutôt ses réminiscences qui ne sont vraiment pas d’un enfant de son âge. nous aurions grand plaisir à vous les montrer dans cet état de santé et de joie où ils sont.

ma femme me charge de vous présenter ses amitiés et de joindre ses embrassements aux miens pour vous et Désarbret. C. D.

Mardi 21 f^évrier au soir.

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Notice bibliographique

D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 3^ème volume, p.30-33)

Annexe

 A Monsieur
Monsieur Duméril
Petite rue Saint Rémy n° 4
A Amiens

Pour citer cette page

« Mardi 21 février 1809. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à ses parents François Jean Charles Duméril et Rosalie Duval (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_21_f%C3%A9vrier_1809&oldid=62067 (accédée le 21 novembre 2024).

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