Mardi 12 août 1856
Lettre de Caroline Duméril (Paris) à sa cousine Adèle Duméril (Trouville)
Paris 12 Août 1856
C’est un remerciement et une amnistie générale que je t’envoie aujourd’hui ma chère petite Adèle. J’ai été fort agréablement surprise en rentrant ce matin, ta bonne lettre que ton père[1] m’avait presque annoncée mais à laquelle je ne me fiais pas encore.
Je suis très pressée et n’ai que le temps de te dire deux mots, mais je ne voulais pas que le triomphe que tu as remporté sur ta paresse en m’écrivant, restât sans récompense et c’est pourquoi je me hâte de venir te dire le plaisir que ma fait ta causerie. J’ai reçu ce matin une gentille lettre de Julien[2] ; on va bien à Montmorency mais ce pauvre M. Prévost est toujours dans le même état, c’est-à-dire toujours aussi mal. Il a fait dit-il, le sacrifice de la vie, et attend la mort avec patience et résignation ; voilà déjà près de huit jours qu’il a reçu tous les sacrements.
Adieu, chère petite Adèle, je t’embrasse de tout cœur ainsi que ta mère[3].
Ta vieille Crol
Avant que ta lettre arrivât à Montmorency, Eugénie[4] avait eu l’intention de t’écrire mais elle s’en était trouvée empêchée ; elle craignait d’ailleurs que cela te forçât à répondre et ne te causât beaucoup d’ennuis puisqu’à moi-même tu n’écrivais pas.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Mardi 12 août 1856. Lettre de Caroline Duméril (Paris) à sa cousine Adèle Duméril (Trouville) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_12_ao%C3%BBt_1856&oldid=48217 (accédée le 15 novembre 2024).
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