Lundi 7 novembre 1870 (D)
Lettre de Marie Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa grand-mère Félicité Duméril (Morschwiller)
Vieux-Thann 7 Novembre 1870
Ma chère bonne-maman,
Nous voilà rentrés à très bon port à Vieux-Thann et n'avons rencontré aucun prussien.
Je suis bien triste de ne plus être avec toi je m'y étais si bien habituée à suivre ma bonne-maman.
Nous sommes rentrés à quatre heures et je me suis mise de suite à ranger et à reprendre toutes mes petites affaires. Puis nous avons goûté et Emilie[1] a été avec Cécile[2] reconduire les petites Berger[3] pendant que j'aidais maman[4].
Ce matin nous avons été bien contentes de reprendre notre travail et je t'écris en attendant maman pour la leçon. Emilie a été à la messe et en sortant les amies ont gagné leur philippine avec Emilie.
Voilà j'ai pris ma leçon et je viens dire adieu à ma chère bonne-maman, ainsi qu'à bon-papa[5].
Quant à oncle Léon[6] dis-lui que ses pâtes de nafé[7] sont délicieuses que j'en ai mangé ce matin et que je le fais bien remercier
Encore un bon baiser.
Ta petite-fille qui t'aime
Marie Mertzdorff
Cécile te fait dire bien des choses. Ne m'oublie pas non plus auprès de Rosalie[8].
Notes
- ↑ Emilie Mertzdorff, sœur de Marie.
- ↑ Cécile, bonne des petites Mertzdorff.
- ↑ Hélène et Marie Berger.
- ↑ Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff.
- ↑ Louis Daniel Constant Duméril.
- ↑ Léon Duméril.
- ↑ La « pâte de Nafé » est fabriquée à partir d’une plante tropicale, le gombo ; elle est utilisée contre les rhumes.
- ↑ Rosalie, domestique chez les Duméril.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Lundi 7 novembre 1870 (D). Lettre de Marie Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa grand-mère Félicité Duméril (Morschwiller) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_7_novembre_1870_(D)&oldid=40609 (accédée le 18 décembre 2024).
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