Lundi 7 novembre 1870 (E)
Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à sa sœur Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)
Ma chère petite Nie, nous allons tous bien et n'avons rien à souffrir ; nous n'avons encore aucune privation et possédons encore toutes nos provisions auxquelles nous ne touchons pas encore. La population est calme et désireuse de résister le plus longtemps possible. Le refus de l'armistice[1] n'a pas désolé, chacun veut battre les Prussiens.
Julien[2] va très bien ainsi que nous tous, maman[3] est également bien. Nous sommes bien occupés de vous tous car depuis la lettre dans laquelle tu nous disais avoir l'intention de nous écrire l'adresse en Suisse où t'envoyer les lettres, rien ne nous est parvenu. Espérons au moins que vous êtes tous en bonne santé et que vous recevez souvent de nos nouvelles. Ne te tourmente pas car jusqu'à présent tout marche bien et ne souffrons nullement. Adieu, ma chère petite Nie, je t'embrasse bien tendrement ainsi que mes chéries[4] et ton cher mari[5]. Quel bonheur on aura à se revoir !
Mille tendresses.
AME
La garde nationale[6] n'est pas encore sortie
Notes
- ↑ A la fin d’octobre Thiers a fait une nouvelle (et vaine) tentative pour conclure un armistice.
- ↑ Julien Desnoyers, garde mobile au fort d’Issy.
- ↑ Jeanne Target, épouse de Jules Desnoyers.
- ↑ Marie et Emilie Mertzdorff.
- ↑ Charles Mertzdorff.
- ↑ Alfred Desnoyers et Alphonse Milne-Edwards appartiennent à la garde nationale.
Notice bibliographique
D’après l’original
Annexe
Madame Mertzdorff
haut-Rhin
Pour citer cette page
« Lundi 7 novembre 1870 (E). Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à sa sœur Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_7_novembre_1870_(E)&oldid=40610 (accédée le 18 décembre 2024).
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