Lundi 2 juillet 1888

De Une correspondance familiale


Lettre (incomplète) d’Alfred Maury (Paris) à Marcel de Fréville


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Archives Nationales[1]

Paris le 2 Juillet 1888

Cher Monsieur,

J’ai eu tant à faire pour ranger ma vaste bibliothèque depuis que j’ai quitté les Archives nationales et que j’ai été m’établir 12 rue de Condé, que je n’avais pu lire la très intéressante notice[2] que vous avez rédigée sur [feu] mon confrère et ami M. Jules Desnoyers. Je viens enfin de la lire et j’y ai trouvé une telle satisfaction intellectuelle que je me suis reproché de ne pas l'avoir fait plus tôt. Je me suis surtout reproché de ne pas vous avoir encore remercié de cet envoi, mais je compte sur votre indulgence pour m’excuser de ce retard. J’avais à finir mes cours au Collège de France et mon [   ] [archives]. J’ai été particulièrement intéressé par le curieux compte-rendu que vous faites de ce précieux recueil d’un amateur, collecteur de nouvelles et de[3] chansons qui n’était pas un des moins riches joyaux de la collection de M. J. Desnoyers.

Cher Monsieur, le souvenir de votre excellent père[4], que je garde précieusement dans mon cœur et qui m’attache si étroitement à vous se joindra désormais à celui de l’homme vénérable du savant si modeste et si désintéressé dont vous faites connaître les services rendus à l’histoire et pour lequel je conservais une amitié qui avait, lorsque celui-ci mourut, près de 50 ans de date. Tout dans votre famille me ramène à la mémoire d’hommes que j’ai estimés et aimés et je n’ai point oublié que lorsqu’il fut question du mariage auquel vous devez le jour[5], je fus une des personnes dont votre vertueux et savant grand-père M. Villermé[6], voulut avoir l’opinion sur ce qu’était M. Ernest de Fréville. C’est comme une parenté morale qui existe entre vous et moi, elle ajoute au prix de la brochure que vous avez bien voulu m’offrir et dont je remercierai aussi un confrère qui m’est bien cher[7].


Notes

  1. Papier à en-tête. Alfred Maury était directeur-général des Archives (1868-1888).
  2. Marcel de Fréville a rédigé une Notice sur un recueil historique du XVIIIe siècle, qui est publiée à la suite du Catalogue des manuscrits anciens et des chartes : collections de M. Jules Desnoyers, par Léopold Delisle.
  3. Mention marginale au saut de page : Monsieur Marcel de Fréville.
  4. Ernest de Fréville.
  5. Mariage de Sophie Villermé avec Ernest de Fréville.
  6. Louis René Villermé.
  7. Léopold Delisle.

Notice bibliographique

D’après l’original.


Pour citer cette page

« Lundi 2 juillet 1888. Lettre (incomplète) d’Alfred Maury (Paris) à Marcel de Fréville », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_2_juillet_1888&oldid=51300 (accédée le 15 novembre 2024).

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