Lundi 10 septembre 1821

De Une correspondance familiale

Lettre d’Alphonsine Delaroche (Sceaux) à son mari André Marie Constant Duméril (Paris)

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255 D

10 septembre 1821

Mon bon ami, je viens t’écrire un mot pour te dire, que M. Thore ne pourra pas venir dimanche, il est venu s’excuser lui-même, mais il ne m’a point trouvée, c’est ma Tante[1] qui l’a reçu. Il a bien du regret que du monde qu’il a chez lui l’empêche de se rendre à notre invitation. Je te fais dire cela, parce que je pense que tu serais peut-être bien aise de proposer à M. Rayer ou bien il me venait la pensée que si mon frère voulait venir avec ses deux filles aînées[2] ce serait pour moi un bien grand plaisir ; cela ne pourrait avoir quelque possibilité que dans le cas de beau temps. Ils auraient pour leur retour le soir un clair de lune bien fait pour les aider à se déterminer. Il faut aussi qu’ils n’aient pas d’engagement dans la famille Delessert ce qui n’est pas trop sûr, enfin si tu juges que ce soit proposable et que tu aies le temps de passer chez eux, veuille le faire mon bon ami, et leur demander de venir assez tôt pour qu’on puisse faire une petite promenade avant que le soleil soit tout à fait bas. J’ai parlé à cet homme qui fait des déménagements, il pourrait nous transporter nos meubles le mardi. N’oublie pas de dire un mot du secrétaire que j’ai ici, à mon frère. Nous avons fait avant dîner une jolie promenade au télégraphe de Fontenay. J’ai eu mon mal aux dents à l’heure ordinaire, heureusement qu’il n’a pas été aussi fort que les jours précédents.

Adieu, mon époux aimable et aimé, je t’embrasse tendrement, Je te souhaite une bonne nuit.

Auguste[3] écrit sagement, ayant fait passablement le paresseux avant dîner. N’oublie pas de m’apporter de l’argent.

A.D.


Notes

  1. Élisabeth Castanet.
  2. Michel Delaroche et ses filles aînées Matilde et Pauline Élise.
  3. Auguste Duméril, leur fils.

Notice bibliographique

D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Madame Duméril Delaroche à son mari, p. 24-26)

Annexe

A Monsieur

Monsieur Duméril,

rue du faubourg Poissonnière n° 3, à Paris

Pour citer cette page

« Lundi 10 septembre 1821. Lettre d’Alphonsine Delaroche (Sceaux) à son mari André Marie Constant Duméril (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_10_septembre_1821&oldid=60878 (accédée le 21 novembre 2024).

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