Jeudi 5 juin 1851

De Une correspondance familiale

Lettre d’Auguste Duméril (Le Havre) à son épouse Eugénie Duméril (Paris)

"Lettres de M. Auguste Duméril-2e volume", page 550.jpg "Lettres de M. Auguste Duméril-2e volume", page 551, copie de la lettre 1861-06-05.jpg "Lettres de M. Auguste Duméril-2e volume", page 552, copie de la lettre 1861-06-05.jpg


d’André Auguste Duméril

Havre 5 Juin 1851.

Me voici arrivé à très bon port, ma petite bien aimée. J’ai été bien touché, je t’assure, de la résignation que tu as mise, ce matin, et du bon et gentil sourire qui a accompagné mon départ. Tu es une bonne petite femme, dont l’excellent cœur sait toujours se montrer, dans les circonstances où l’on peut être heureux de le trouver, tel qu’on le connaît. Mille fois merci donc, ma chère et bonne petite femme, et reçois mille tendres baisers de remerciements. Adèle[1] a été bien gentille à mon départ, et je l’en remercie beaucoup, en l’embrassant bien fort.

Je trouve Henri[2] en bonne disposition pour le départ. Les Latham partent de leur côté pour Londres, au grand complet, avec les enfants, dimanche, et nous ferons probablement une promenade avec eux, un jour. Tu vois que M. Latham[3] n’avait pas songé sérieusement à la proposition dont il avait été question.

Je dîne chez Elise[4], avec ma tante[5] et Emilie. Les Henri n’y dînent pas : ils viendront le soir.

Je vais faire une ou deux courses dans la ville, et entre autres à Mme DuRoveray[6], et je monterai à la Côte.

Je suis obligé de te quitter ; ce n’est pas sans te prier de distribuer mes amitiés à chacun, et garde pour toi, ma chère bien aimée, l’expression de ma plus vive et de ma plus affectueuse tendresse.

Ton petit mari.

A Aug. Duméril.

J’embrasse bien Adèle. Henri ne sait pas encore si je pourrai t’écrire demain, de Londres, mais compte que, si je le puis, je le ferai.

Le temps est très beau, et la mer, aussi calme que possible.


Notes

  1. Adèle Duméril, leur fille.
  2. Henri Delaroche, négociant au Havre, époux de Céline Oberkampf (« les Henri » ci-dessous).
  3. Charles Latham, négociant au Havre.
  4. Pauline Elise Delaroche, épouse de Charles Latham.
  5. Cécile Delessert, épouse de Michel Delaroche ; Emilie, leur fille, épouse d’Adrien Joseph Gastambide.
  6. Elisabeth Delessert, sœur de Cécile, épouse de François Etienne Duroveray.

Notice bibliographique

D’après le livre de copies : Lettres de Monsieur Auguste Duméril, 2ème volume, « Voyage à Londres, juin 1851 », p. 551-552

Pour citer cette page

« Jeudi 5 juin 1851. Lettre d’Auguste Duméril (Le Havre) à son épouse Eugénie Duméril (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_5_juin_1851&oldid=40122 (accédée le 24 avril 2024).

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