Jeudi 21 juillet 1887 (B)

De Une correspondance familiale

Lettre de Marie Fröhlich (Cherbourg) à sa parente Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Launay près de Nogent-le-Rotrou)


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[ ]

C’est à vous chère Marie [que] je viens demander de vouloir être notre interprète auprès de Monsieur votre Oncle[1] pour exprimer toute la part que nous prenons au grand [malheur] qui vient de le frapper.

A peine apprenions-nous la maladie de votre [chère tante] que la nouvelle nous parvenait. Nous comprenons votre immense douleur, chère Marie [ ] Madame Edwards c'était [ ] pour vous, pour Émilie[2] [Je] n’ose penser à Monsieur Edwards ni à Monsieur Desnoyers[3] c'est trop affreux. Si la mort de votre chère tante plonge dans la douleur tous ceux qu’elle laisse, du moins, les regrets sont-ils un peu adoucis en pensant au bonheur dont elle jouit, après une vie si bien remplie ; c’est [en vain] qu’elle cherchait à cacher le bien qu’elle faisait, on le découvrait [quand même].

La santé d’Émilie n’aura-t-elle pas trop souffert de cette affreuse secousse [ ] sont les vôtres : nous espérons que vos grands-parents[4] auront supporté aussi bien que possible cette nouvelle épreuve qui leur rappelle comme à vous de si grandes douleurs.

J’aurais voulu vous écrire de suite mais je suis souffrante presque depuis mon arrivée ; vous n’aurez pas douté malgré mon silence de toute notre sympathie.

Ne nous oubliez pas auprès d’Émilie et de son mari, de bons baisers pour vos chers bébés[5], mon souvenir à Monsieur de Fréville[6] et pour vous, chère Marie, l’expression de notre profonde affection.

Bien à vous

Marie Fröhlich

Cherbourg 21 Juillet 87.


Notes

  1. Alphonse Milne-Edwards, qui vient de perdre son épouse Aglaé Desnoyers (« Monsieur Edwards »).
  2. Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart et sœur de Marie.
  3. Jules Desnoyers, père d'Aglaé.
  4. Louis Daniel Constant Duméril et son épouse Félicité.
  5. Jeanne, Robert, Charles et Marie Thérèse de Fréville.
  6. Marcel de Fréville.

Notice bibliographique

D’après l’original.

Pour citer cette page

« Jeudi 21 juillet 1887 (B). Lettre de Marie Fröhlich (Cherbourg) à sa parente Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Launay près de Nogent-le-Rotrou) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_21_juillet_1887_(B)&oldid=53722 (accédée le 18 décembre 2024).

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