Jeudi 21 juillet 1887 (A)
Lettre de Sœur Champigny (Paris) à Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Launay près de Nogent-le-Rotrou)
Paris 21 Juillet 1887
Maison Sœur Rosalie Rendu
5 rue de l’Épée de bois
Chère Madame,
Je suis encore sous le poids de l’immense douleur qui nous accable tous en ce moment. J’ai été terrifiée par l’annonce de cette terrible d nouvelle[1] ! Pour vous, Madame vous perdez énormément, mais nous aussi nous faisons une perte irréparable. Madame votre Tante était, vous le savez, notre Providence, notre amie, notre confidente et jamais nous ne nous serions doutées qu’elle dût disparaître si tôt. Le bon Dieu l’a jugée digne de son beau Ciel ; c’était un fruit mûr pour lui et il lui a été donné la récompense qu’elle méritait. Résignons-nous donc et estimons que Du haut de la Patrie céleste elle veille sur vous et votre chère famille qui lui était si chère, mais aussi sur nous et nos œuvres dont elle s’occupait si activement.
Croyez donc à ma profonde sympathie et soyez persuadée, Madame, que Je partage vivement votre si légitime douleur.
J’étais bien souffrante lors de l’inhumation de Madame votre Tante et Je n’ai pas eu la triste consolation de l’accompagner à sa dernière demeure et de vous presser la main, vous qu’elle aimait tant !
Veuillez, Je vous prie, offrir mon respect à Monsieur de Fréville[2] et déposer un baiser sur le front si pur de vos chers petits enfants[3].
Croyez-moi, chère Madame, avec la sympathie la plus profonde
Votre bien reconnaissante
Sœur Champigny
Paris 21 Juillet 1887.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original.
Pour citer cette page
« Jeudi 21 juillet 1887 (A). Lettre de Sœur Champigny (Paris) à Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Launay près de Nogent-le-Rotrou) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_21_juillet_1887_(A)&oldid=39958 (accédée le 9 octobre 2024).
D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.