Jeudi 14 juillet 1831
Lettre d’Auguste Duméril (Paris) à son cousin germain Henri Delaroche (Le Havre)
Au Jardin du Roi ce 14 Juillet 1831.
Mon cher Henri,
Si je ne t’ai pas envoyé ton psautier avec tes cravates, dont j’espère tu auras été satisfait, car j’y ai mis tous mes soins, c’est que j’ai fait cette emplette le dimanche, et que ce jour-là, le libraire est constamment fermé : mais j’y ai été aujourd’hui et je n’ai pas trouvé tout à fait ce qu’il faut : aussi, je n’ai pas voulu acheter, avant de t’avoir écrit.
Tu me demandes que le livre soit de cette longueur-ci :
_______________ et je n’ai trouvé que celle-ci :
____________________________ c’est encore bien petit, et l’épaisseur, à peu près d’un demi-pouce. Relié assez joliment, cela coûte 2 F 75, malheureusement l’impression n’est pas belle. Le libraire, qui est celui de la rue de l’Oratoire, m’a dit que c’était là le plus petit format, si ce n’est en Angleterre, où l’on a imprimé, dans un volume d’une très petite dimension, la traduction française, en prose, des psaumes. Si cela te convenait, tu pourrais prier M. Ed. Barlow[1] de demander à son frère s’il a cet ouvrage à sa libraire ; moi-même, je pourrais lui en faire la demande. Écris-moi donc, je te prie, ce que tu désires que je fasse.
J’espère qu’à présent, tu es tout à fait remis, et que tout le monde chez toi, y compris Élise et sa famille[2] se portent bien. Nous te prions de vouloir bien embrasser tous tes alentours pour nous.
Quatre de tes cravates, ont coûté 2 F 25, et deux autres, la rose et celle qui a de petites raies bleues, 1 F 75, ce qui met chaque cravate, l’une dans l’autre, à 2 F, ou à 12 F la demi-douzaine, et elles ont l’avantage d’être ourlées, et prêtes à mettre. Si tu les trouves trop hautes, tu peux faire un pli en bas, moi, je fais cela souvent. On m’a assuré qu’elles seraient bon teint.
Adieu, mon cher Henri ; je t’embrasse bien tendrement, on me charge ici, c’est-à-dire, papa[3], maman[4], et ma tante[5], d’en faire autant de leur part.
Tout à toi pour la vie. Ton ami
A.Auguste.
Eugène[6] t’envoie ses amitiés. Ne nous oublie pas auprès de Constant[7], que je remercie bien de sa lettre.
Notes
Notice bibliographique
D’après les « Lettres adressées par mon bon mari A. Auguste Duméril, à son cousin germain Henri Delaroche, du 30 Août 1830, au 6 Mai 1843 » in Lettres de Monsieur Auguste Duméril, p. 778-780
Pour citer cette page
« Jeudi 14 juillet 1831. Lettre d’Auguste Duméril (Paris) à son cousin germain Henri Delaroche (Le Havre) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_14_juillet_1831&oldid=61388 (accédée le 21 novembre 2024).
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