Dimanche 30 octobre 1807

De Une correspondance familiale

Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)


Original de la lettre 1807-10-30-page4.jpg


N° 184

Dimanche 30 8bre

Ma Chère mère,

Nous ne voulons pas laisser partir M. Bertera qui nous a apporté de votre part des choses si douces sans le charger de quelque chose de tendre de la nôtre.

Reine[1] a dû vous parler de plusieurs des nouvelles que je pourrai vous donner et surtout de notre petite[2] qui fait notre occupation la plus habituelle. Le Porteur de celle-ci vous dira qu’elle continue de prospérer je ne vous dirai pas de croître et embellir quoique je le croie.

M. Jourdan est venu me voir ce matin. il croit que vous avez été tout à fait la dupe de M. De Quevauvillers[3] – il prie qu’on garde avec soin les premières lettres qu’il pourra écrire. il est très porté à croire que ce M. a reçu la totalité ; mais peut-être dans le temps des assignats. s’il ne s’est pas mis en règle il craint la déchéance. si d’ici à quinze jours vous n’avez ni moi aucune réponse – il retournera fondre la cloche chez ce M. De Quevauvillers qu’il ne ménagera pas. Dites je vous prie à Désarbret[4] que l’affaire de madame Lebel[5] est terminée, que la lettre sera envoyée demain à M. Rey[6] qui est un honnête homme, d’après les renseignements pris.

Duponchel[7] a reçu des nouvelles d’Auguste[8] – elles confirment l’intention où il était de se rendre à Berlin pour le quinze. il y a une place d’économe vacante à liège qui lui sera offerte. je suis invité d’un grand dîner jeudi chez le général[9]

il n’y a rien de nouveau pour mes affaires. L’empereur est parti sans que M. Lacépède ait exécuté le projet qu’il avait de donner sa démission et de me faire nommer[10]. je fais actuellement imprimer le mémoire que j’ai lu à l’institut il y a deux mois lors de la vacance.

Ma femme[11] se joint à moi pour vous embrasser ainsi que mon père[12] et Désarbret. Votre fils

C. Duméril.

vous me ferez le plaisir d’envelopper dans des papiers qui soient bien tous les petit bas j’envoie la boîte à <cardon> directement


Notes

  1. Reine Duméril, sœur d’André Marie Constant.
  2. Caroline Duméril (l’aînée), née en mars 1807.
  3. Antoine de Quevauvillers, oncle d’AMC Duméril.
  4. Joseph Marie Fidèle dit Désarbret, frère d’AMC Duméril.
  5. Probablement Madame Verrier-Lebel.
  6. Probablement un parent de Rosalie Rey, femme de Charles Dumont de Sainte-Croix.
  7. Philogène Auguste Joseph Duponchel.
  8. Auguste (l’aîné), frère d’AMC Duméril.
  9. Jean François Aimé Dejean.
  10. Nomination comme professeur au Muséum.
  11. Alphonsine Delaroche.
  12. François Jean Charles Duméril.

Notice bibliographique

D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 3ème volume, p.9-11)

Annexe

À Madame
Madame Duméril
petite rue St Rémy n° 4
À Amiens

Pour citer cette page

« Dimanche 30 octobre 1807. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dimanche_30_octobre_1807&oldid=60579 (accédée le 25 avril 2024).

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