Dimanche 18 septembre 1791 (B)
lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens)
N°14
Rouen ce 18 septembre 1791
Papa,
Un ex-bénédictin très instruit dans tous les genres[1], et qui est d’une infinité d’académies, va vous voir accompagné d’un peintre très habile de Rouen[2]. Ils sont envoyés par le département pour ramasser tous les tableaux qui se trouvent ainsi que les livres. Comme ils vont à Aumale et que le peintre n’a pas vu Amiens, ils profitent de l’occasion. M. le Bénédictin s’appelle Dom Gourdin : c’est un ami à M. Thillaye je le vois souvent, je suis lié avec lui : je vous en ai entretenu par une de mes lettres. Le peintre s’appelle Carpentier. M. Gourdin m’est venu faire ses offres de service, c’est-à-dire me demander une lettre de recommandation. C’est un Picard, il est de Noyon. Si vous pouviez avoir le temps de les conduire l’après dîner qu’ils se proposent de rester à Amiens, cela leur ferait beaucoup de plaisir et à moi aussi. Adieu je vous embrasse et suis votre fils
Constant Duméril
P.S J’ai fait partir ce matin une lettre à l’adresse de maman[3] ; je ne sais si elle l’aura reçue à l’arrivée de celle-ci. Comme les médecines ne coûtent rien ici, on me purge demain. Embrassez tout le monde pour moi.
Notes
- ↑ Dom François Philippe Gourdin.
- ↑ Charles Louis François Le Carpentier.
- ↑ Rosalie Duval.
Notice bibliographique
D’après le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 64
Pour citer cette page
« Dimanche 18 septembre 1791 (B). lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dimanche_18_septembre_1791_(B)&oldid=39429 (accédée le 11 octobre 2024).
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