Dimanche 16 septembre 1888
Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Campagne-lès-Hesdin), à sa sœur Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Launay près de Nogent-le-Rotrou)
Dimanche
Ma chère Marie,
J’ai été comme toi bien heureuse de la naissance de la petite Cécile[1] mais bien troublée aussi en sachant combien de souffrances elle a coûtées à sa pauvre maman[2], 36 heures, c’est vraiment horrible ! Nous sommes décidément bien privilégiées d’expédier si vite cette pénible besogne. Enfin puisque tout va bien maintenant nous n’avons plus qu’à remercier le bon Dieu.
Tout mon monde est arrivé hier soir ; nous avons dîné aujourd’hui à Campagne et c’est de là que je te griffonne ce petit mot tout en prêtant une oreille à la conversation de Mme Parenty[3] avec bonne-maman[4].
Mardi nous allons tous à Bamières sauf bonne-maman et ma belle-mère[5]. Le caractère difficile que mon pauvre Jacqui[6] avait ces jours-ci s’explique par une dent qui est en train de percer. Tu ne saurais croire q combien cela me fait plaisir d’avoir une explication à ces grogneries et de voir qu’il faut avoir peut-être plus de tendresse que de fermeté.
Je te remercie bien de ton petit mot. Quel bonheur de vous savoir tous bien, toi surtout ma petite Mie. Je suis tout à fait débarrassée de mes maux de dents et de tête et je me sens très bien, pleine d’activité et d’entrain et bien contente d’être rentrée en possession de mon cher mari[7].
Je t’embrasse à la hâte.
Émilie
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original.
Pour citer cette page
« Dimanche 16 septembre 1888. Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Campagne-lès-Hesdin), à sa sœur Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Launay près de Nogent-le-Rotrou) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dimanche_16_septembre_1888&oldid=55457 (accédée le 15 novembre 2024).
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