Vendredi 8 août 1817

De Une correspondance familiale

Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens)

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n° 240

Mon cher père,

J’ai le regret de ne pouvoir vous renvoyer la montre que vous m’aviez remise pour la faire arranger. je l’ai portée chez un autre horloger plus habile que celui qui avait d’abord entrepris de la faire aller et qui me l’avait rendue n’allant pas mieux quoiqu’il m’ait fait payer son prétendu travail. celui qui l’a maintenant depuis près de quatre mois a toujours remis le grand travail qu’il prétend y faire. il me l’avait promise pour ce soir je viens d’y passer et sa femme me l’a fait voir allant ; mais je n’ose m’y fier et je veux qu’il m’en réponde.

il est probable que je vous la porterai moi-même vers la fin du mois Prochain. j’ai refusé d’aller présider cette année les jurys. et quoique je n’aille qu’à regret à amiens parce qu’il y a des Pharmaciens à recevoir je me suis décidé pour avoir le plaisir d’aller vous embrasser, à vaincre mes scrupules et à cause de cela à aller également à châlon, le Doyen de la faculté se chargeant à ma place des autres Départements.

j’ai vu dans le passage d’une de vos lettres à Montfleury[1] que vous ne regardiez pas votre affaire de pension comme absolument décidée. je ne conçois pas sur quel fondement vous avez pu penser que l’ordonnance toute injuste qu’elle est ne peut pas être appliquée au cas dans lequel vous vous trouvez. S’il y a réellement des moyens préjudiciels à faire valoir, il serait bon que je les connaisse et je ferais alors des démarches. autrement ce serait un coup d’épée dans l’eau.

ma femme[2] donne à ma sœur[3], dans une lettre qu’elle vient de me communiquer beaucoup de petits détails que ma mère[4] et vous serez bien aise de connaître. Veuillez agréer ainsi qu’elle mes tendres embrassements et ceux de ma famille.

Votre fils dévoué

C. Duméril

Le 8 août 1817.


Notes

  1. Florimond Duméril (le jeune) dit Montfleury, neveu d’AMC Duméril.
  2. Alphonsine Delaroche.
  3. Reine Duméril.
  4. Rosalie Duval.

Notice bibliographique

D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 3ème volume, p. 154-155)

Annexe

A Monsieur

Monsieur Duméril père

Rue Saint Rémy à Amiens

Pour citer cette page

« Vendredi 8 août 1817. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_8_ao%C3%BBt_1817&oldid=36095 (accédée le 19 avril 2024).

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