Taylor, Philip (1817-1889) et sa famille

De Une correspondance familiale

Alphonsine Delaroche, mariée quelques mois avec Jean Honoré dit Horace Say (1771-1799), reste liée avec la famille Say après son second mariage avec André Marie Constant Duméril. Ainsi sont mentionnés dans les lettres les visites de sa nièce Adrienne Say, qui épouse Charles Comte en 1818 et de leurs quatre enfants. Les familles Say et Taylor, toutes deux protestantes, sont elles-mêmes liées d’amitié depuis le séjour d’étude et de travail des jeunes Say en Angleterre. Cette proximité se manifeste lors du mariage de Pauline Comte avec Philip Taylor (1843) puis d’Adolphe Comte avec la sœur de Philip, Hélène Taylor (1864).

Hélène et Philip Taylor (1817-1889) sont les enfants de Philip Taylor l’aîné (1786-1870), marié en 1813. La génération Philip Taylor l’aîné compte une fratrie de 5 frères et 2 sœurs :

  1. John Taylor (1779-1863)
  2. Richard Taylor (1781-1858), imprimeur et naturaliste
  3. Edward Taylor (1784-1863)
  4. Philip Taylor l’aîné (1786-1870)
  5. Susan (1788-1853)
  6. Arthur Taylor (1790-1890)
  7. Sarah (1793-1867)

Philip Taylor l’aîné, concepteur de machines britannique, vend du matériel, en particulier en France pour les raffineries de sucre. En 1829 il s’installe à Paris, où il est semble-t-il bien intégré : Auguste Duméril fait allusion à ses relations avec Alfred Say et son fils Constant Say (1831-1832). Philip Taylor l’aîné part ensuite à Marseille (1834). Dès 1835 il crée un atelier de mécanique de machines à vapeur et de moteurs à bateaux dans le quartier de Menpenti. En 1845 il s’installe à la Seyne où il y développe le chantier naval industriel en association avec son fils. Au début des années 1850, il élargit le cercle de ses associés en s’appuyant sur la haute finance parisienne : Ernest André, Horace Say, Adolphe Marcuard, Frédéric Jouet ; il fonde les Forges et Chantiers de la Méditerranée qui produit tôles et tubes.

[Voir Olivier Raveux, « Un technicien britannique en Europe méridionale : Philip Taylor (1786-1870) », Histoire, Économie et Sociétés, n° 2000/2, Armand Colin, Paris, 2000, p. 253-266]

Philip Taylor fils (1817-1889) épouse Pauline Comte (1818-1888) le 15 juillet 1843 à Paris. Ils ont trois filles :

  1. Emma (1844-1898), qui épouse Émile Gelinet en 1872 au Mas d’Azil (où vit alors la famille Taylor)
  2. Marie Pauline (1846-1910)
  3. Sarah (1855-1864).

En 1849, la mère de Pauline, Adrienne Say, veuve de Charles Comte, se fixe auprès de sa fille à Marseille (où elle meurt, en 1857). Philip Taylor est né en Angleterre, il est naturalisé en 1848. Ingénieur en mécanique, il est associé aux entreprises de constructions navales de son père.

Hélène Taylor (1837-1917), épouse Adolphe Comte (1831-1901) en 1864 à Marseille. Ils ont cinq enfants (voir la lettre du 8 juillet 1883) :

  1. Juliette Comte (née en 1865)
  2. Berthe Comte (1866-1938)
  3. Charles Comte (1869-1943), marié avec Alice Trempons
  4. Robert Comte (né en 1870), marié avec Catherine Ventezout
  5. Lucie Comte (1872-1955), mariée en 1911 avec le pasteur Gustave Cadier.



Pour citer cette page

« Taylor, Philip (1817-1889) et sa famille », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Taylor,_Philip_(1817-1889)_et_sa_famille&oldid=58284 (accédée le 5 octobre 2024).

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