Samedi 6 mai 1865

De Une correspondance familiale


Lettre de Félicité Duméril (en voyage à Paris) à sa petite-fille Marie Mertzdorff (Vieux-Thann)


Paris 6 Mai 1865

Merci ma bonne petite Marie pour la bonne lettre que tu viens de m'écrire, je n'étais pas à Paris lorsqu'elle est arrivée, je voyageais alors avec ton bon-papa[1], mais à mon retour juge de ma joie lorsque j'ai vu à mon adresse l'écriture de ta petite mère[2], puis ensuite la tienne. Nous avons eu le plaisir de dîner avant-hier avec ton bon-papa, ta bonne-maman Desnoyers[3], ton oncle Alphonse[4] et Julien[5], je me suis empressée de montrer ta petite lettre et de dire à chacun le plaisir que tu m'as donné en m'écrivant. A mon retour à Vieux Thann, tu me montreras tous les jolis papillons que toi et la gentille petite Emilie[6] avez attrapés en notre absence, que de choses vous aurez, toutes deux, à nous dire et à nous faire voir car il me semble qu'il y a si longtemps si longtemps que j'ai quitté mes chères petites-filles, et puis je suis sûre d'avance que j'aurai de bien bonnes choses à mettre sur mon cahier au sujet de la sagesse des deux petites sœurs chéries de tout le monde. Il faut que je te raconte que Mercredi dernier étant dans la ville d'Arras, j'ai vu au moment où j'allais monter en voiture deux gentilles petites filles habillées de même, je les ai regardées bien longtemps parce qu'elles ressemblaient un peu à ma petite Mimi et à ma petite Emilie. La bonne tante Aglaé est à Bordeaux dans ce moment, mais tante Adèle[7] qui est ici me charge d'embrasser de tout son cœur ses deux petites chéries, embrasse bien pour moi, je te prie, ton papa[8], ta maman et la petite Emilie, fais bien nos amitiés à ta bonne maman Mertzdorff[9], ton oncle, ta tante Heuchel[10] et l'ami Georges[11], ne m'oublie pas auprès de Cécile, de Marie, d'Annette, de Catherine et de Clarisse[12] et reçois ma petite Mimi avec ma petite Emilie les meilleurs embrassements de ta grand'mère Méhil.

F. Duméril

La lettre que j'ai reçue de ta petite maman, m'a fait bien plaisir, je l'en remercie mille fois.

Ce sera très probablement à la fin de la semaine prochaine que nous retournerons à Morschwiller, le pauvre oncle Léon[13] est seul depuis déjà longtemps.


Notes

  1. Louis Daniel Constant Duméril, époux de Félicité.
  2. Eugénie Desnoyers, seconde épouse de Charles Mertzdorff.
  3. Jeanne Target et son époux Jules Desnoyers.
  4. Alphonse Milne-Edwards, époux d’Aglaé Desnoyers.
  5. Julien Desnoyers.
  6. Emilie Mertzdorff, sœur de Marie.
  7. Adèle Duméril, épouse de Félix Soleil, cousine.
  8. Charles Mertzdorff.
  9. Marie Anne Heuchel, veuve de Pierre Mertzdorff et mère de Charles.
  10. Georges Heuchel et son épouse Elisabeth Schirmer.
  11. Georges Léon Heuchel, fils de Georges.
  12. Cécile, Marie, Annette, Catherine et Clarisse sont des domestiques.
  13. Léon Duméril, fils de Félicité et Louis Daniel Constant Duméril.

Notice bibliographique

D’après l’original.

Pour citer cette page

« Samedi 6 mai 1865. Lettre de Félicité Duméril (en voyage à Paris) à sa petite-fille Marie Mertzdorff (Vieux-Thann) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Samedi_6_mai_1865&oldid=51594 (accédée le 5 octobre 2024).

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