Samedi 15 ? juillet 1876

De Une correspondance familiale

Lettre de Cécile Milne-Edwards, épouse d'Ernest Charles Jean Baptiste Dumas (Sainte-Marie-du-Mont dans la Manche ?) à (probablement) sa belle-sœur Aglaé Desnoyers, épouse d'Alphonse Milne-Edwards (Paris)



Samedi[1]

Il est certain, ma chère amie, que vous devez être bien occupée & que vous aurez grand peine à finir toutes vos emplettes & vos commandes avant le [25] Juillet[2]. Je pense quelques fois à vos courses au clocher[3] lorsque je reste bien tranquille à humer l’air pur & je me console de la différence de notre état social en me disant qu’à Paris je ne vous servirais absolument à rien. Jean[4] a eu sa mauvaise mine hier & avant-hier, aujourd’hui au contraire il a copieusement déjeuné en rentrant d’une promenade [  ] & les petits chemins qui ne l’a pas fatigué. Aussi avons-nous travaillé [  ] & il devait vous écrire mais m’étant un peu égarée je suis rentrée [trop tard] pour le facteur qui vient très irrégulièrement comme [chaque soir]. Je me hâte de vous écrire un mot & ne veux point m’embarrasser des lenteurs de ce jeune homme. Il se prépare [ ] à mettre en [peau] une belle pie que le jardinier lui a donné hier soir. Le temps est toujours sec & je m’en irai aux premières traces d’humidité mais jusqu’à présent je n’aurais pas osé faire prendre des bains à Jean & j’ai refusé quand on m’a proposé d’envoyer chercher de l’eau de mer.

Voudrez-vous dire à papa[5] que j’ai reçu une lettre de M. Dumas[6] me disant qu['il avait] écrit à la Compagnie qui [      ]

procès impossible à mener quand on n’a pas tous les papiers [   ]

tout à fait sur la réserve car (absolument entre nous) M. [Mangon[7]] dit que la Compagnie en question est très sérieuse.

Je vous embrasse à la hâte tous et toutes.

[CD]


Notes

  1. Lettre non datée, à situer possiblement un samedi de juillet 1876 (le 15?), lors du séjour dans la propriété d'Hervé Mangon, au domaine de Brécourt à Sainte-Marie-du-Mont (Manche).
  2. Aglaé Desnoyers, épouse d'Alphonse Milne-Edwards, doit partir avec la famille Mertzdorff à Cauterets, dans les Pyrénées.
  3. Course au clocher : expression traduite du terme anglais de steeple-chase, introduite en France dans les années 1830, qui signifie une compétition ardente, des efforts passionnés vers un but.
  4. Jean Dumas (« ce jeune homme »).
  5. Henri Milne-Edwards.
  6. Son mari Ernest Charles Jean Baptiste Dumas ?
  7. Hervé Mangon.

Notice bibliographique

D'après l'original.


Pour citer cette page

« Samedi 15 ? juillet 1876. Lettre de Cécile Milne-Edwards, épouse d'Ernest Charles Jean Baptiste Dumas (Sainte-Marie-du-Mont dans la Manche ?) à (probablement) sa belle-sœur Aglaé Desnoyers, épouse d'Alphonse Milne-Edwards (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Samedi_15_%3F_juillet_1876&oldid=51151 (accédée le 29 mars 2024).

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