Mercredi 26 février 1873 (A)

De Une correspondance familiale

Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à son beau-frère Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)


original de la lettre 1873-02-26A.jpg


Mercredi matin[1]

Mon cher Charles

Je suis sûre que vous ne serez pas fâché de savoir que vos chères petites filles[2] sont parfaitement bien, et qu'elles sont aussi sages que possible ; on parle souvent du papa[3] mais on est raisonnable, on travaille, on se promène, on joue comme toujours ; on attend Dimanche matin avec impatience mais on n'est pas pris de tristesse comme nous aurions pu le craindre. Marie ne tousse presque plus et Émilie à peine, enfin vous pouvez être tranquille au moins de ce côté car elles ont de bonnes petites mines.

Il fait un temps affreux aussi allons-nous prendre une voiture pour aller au cours[4] et ne pas oublier la petite chaufferette.

Comme je sais que vous vous intéressez aussi à ma petite santé je vous dirai bien franchement que je vais parfaitement et que je suis très sage.

Je ne vous parle que de nous et cependant nous pensons bien à vous, et à tout ce que vous devez éprouver dans ce triste voyage[5] ; du reste vous ne pouvez pas douter de notre profonde amitié.

Croyez, mon cher Charles à notre sincère affection

AME


Notes

  1. Lettre sur papier deuil.
  2. Marie et Émilie Mertzdorff.
  3. Charles Mertzdorff.
  4. Le cours des dames Boblet.
  5. Charles Mertzdorff est revenu à Vieux-Thann après le décès de son épouse Eugénie Desnoyers.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Mercredi 26 février 1873 (A). Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à son beau-frère Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_26_f%C3%A9vrier_1873_(A)&oldid=56999 (accédée le 16 avril 2024).

D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.