Mercredi 25 février 1863

De Une correspondance familiale


Lettre d’Adèle Duméril (Paris) à sa cousine Marie Mertzdorff (Vieux-Thann)


Original de la lettre 1863-02-25-pages2-3.jpg


25 Février 1863.

ADELE[1]

Ma chère petite Miky,

toi et Émilie[2] vous allez recevoir en même temps que cette lettre deux boîtes de dragées que je vous envoie parce que j’ai été marraine et que quand on est marraine on donne ordinairement des dragées aux personnes que l’on aime bien, et tu es une de celles que j’aime le plus.

On m’a dit que tu apprenais de jolies fables et que tu commences à connaître tes lettres, on m’a dit aussi que tu fais de la tapisserie et que tu aimes beaucoup à faire le ménage avec Marie[3]. J’en suis bien contente, car j’espère que tu es aussi bien sage.

Je voudrais bien te voir ma chère petite, et j’espère que tu viendras bientôt voir grand’ bonne-maman Méhil[4], Oncle Auguste[5], tante Eugénie[6], oncle l’ingénieur[7], c’est aussi ta petite tante Adèle, qui t’aime bien. Tu recevras avec les boîtes de dragées un petit livre qu’on a donné à ta bonne-maman Méhil quand elle n’était pas beaucoup plus âgée que toi, et qui j’espère t’amusera, si l’on veut bien t’en faire la lecture.

Adieu ma chère enfant, je t’embrasse de tout mon cœur ainsi que la petite Emilie.

Je te prie d’embrasser de ma part bon-papa et bonne-maman Méhil[8] et de faire mes amitiés à tout le monde et en particulier à ton papa[9], sans m’oublier auprès de Chi-chi[10] et de Marie.

Ta petite tante qui t’aime beaucoup, beaucoup.

Adèle Duméril.


Notes

  1. « Adèle » est imprimé.
  2. Émilie Mertzdorff (née en 1861), petite sœur de Marie (née en 1859).
  3. Marie Martin, femme de chambre chez les Mertzdorff.
  4. , Alexandrine Cumont, veuve d’Auguste Duméril l’aîné, arrière-grand-mère de Marie et Adèle, vit à Paris.
  5. Auguste Duméril, père d’Adèle.
  6. Eugénie Duméril, mère d’Adèle.
  7. Charles Auguste Duméril, oncle d’Adèle.
  8. Louis Daniel Constant Duméril et son épouse Félicité Duméril.
  9. Charles Mertzdorff.
  10. Cécile Besançon, bonne des fillettes.

Notice bibliographique

D’après l’original.

Pour citer cette page

« Mercredi 25 février 1863. Lettre d’Adèle Duméril (Paris) à sa cousine Marie Mertzdorff (Vieux-Thann) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_25_f%C3%A9vrier_1863&oldid=60133 (accédée le 21 novembre 2024).

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