Mardi 20 novembre 1877

De Une correspondance familiale


Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa fille Marie Mertzdorff (Paris)


original de la lettre 1877-11-20 pages 2-3.jpg


20 9bre 77.[1]

Ma chère Marie.

Hier Lundi, comme vous le saviez j’étais à Mulhouse, en rentrant à la maison à 3 h l’Oncle Georges[2] était dans la voiture à m’attendre, j’étais chez ma tante[3] & encore une journée de passée sans vous donner signe de vie.
De sorte que je n’ai pas encore fait grand chose depuis mon retour & ne puis vous donner que quelques minutes en réservant les détails. Par le fait j’ai fait un voyage assez fatiguant n’ayant pas su dormir, aussi étais-je assez fatigué à l’arrivée.

Marie[4] sans être bien souffrante garde le lit depuis 8 jours, aussi n’a-t-elle bas une mine merveilleuse. mais elle est fort gaie. sa mère[5] passe la journée avec elle & c’est avec elle & Léon que j’ai dîné.
Bon-papa & bonne-maman[6] vont bien, cette dernière vient souvent voir la petite à peu près tous les jours. bon-papa n’a pas trop bonne mine il a été un peu souffrant ces derniers jours le voici remis & je pense que sa bonne mine reviendra aussi.

Hier lundi la fabrique ne travaillait pas faute de pièces, mais aujourd’hui tout le monde est à son poste & je vais y aller aussi, car c’est principalement lorsque la machine ne marche pas qu’il faut se remuer pour la remonter & c’est ce que je vais [ ].

A la maison la petite Sussenthaller[7] est toujours encore à coudre [ ] etc. Je suppose que c’est [utile] mais ne suis pas à même de vérifier. la maison est propre & très en ordre c’est tout ce que je puis prétendre.
Du reste rien de particulier [ne] s’est passé pendant mon absence.

tout à toi     ChsMff

B.B. parents me chargent de vous embrasser ainsi que tante & Oncle.


Notes

  1. Papier à en-tête professionnel.
  2. Georges Heuchel.
  3. Elisabeth Schirmer, épouse de Georges Heuchel.
  4. Marie Stackler, épouse de Léon Duméril (« la petite »).
  5. Marie Stéphanie Hertzog, veuve de Xavier Stackler.
  6. Louis Daniel Constant Duméril et son épouse Félicité Duméril (les grands-parents : « B.B. parents »).
  7. Émilie Sussenthaller, employée dans la maison de Charles Mertzdorff.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Mardi 20 novembre 1877. Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa fille Marie Mertzdorff (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_20_novembre_1877&oldid=51581 (accédée le 19 avril 2024).

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