Lundi 29 juin 1795, 11 messidor an III
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)
N° 88
Paris le 11 Messidor an troisième.
Maman
Nous[1] vous avons écrit chacun en particulier ou à Papa[2], c’est la même chose ; et vous ne nous donnez point de Réponse ce qui nous étonne. A quoi cela tient-il ? nous avons Reçu de mon oncle de Quevauvillers[3] quatre petits pains de 2 livres ½ [poids] qui sont déjà mangés. je viens d’aller acheter pour 18 livres [monnaie] de pain, 1 livre ½ [poids], nous en avons eu pour notre déjeuner ! si vous pouvez nous en faire passer ; profitez de la première voie. tout augmente encore énormément : le Beurre 16 et 17ll la livre, le fromage de Gruyère vaut ici 10ll, les cerises 3ll, & les groseilles 2ll 10 s, les œufs 20 s, jugez comment je fais pour vivre ? vous sentez bien que je vais être obligé de prendre sur les fonds que vous m’avez fait passer.
J’ai acheté deux petits matelas & une Paillasse de 500ll, il est onze heures je me suis mis trop tard à vous écrire et ma lettre ne partirait pas si je la retardais plus longtemps, nous nous portons bien & vous embrassons.
Constant
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 2ème volume, p. 8-9)
Annexe
A la citoyenne Duméril la mère
Petite rue St Rémi n° 4804 à Amiens
Pour citer cette page
« Lundi 29 juin 1795, 11 messidor an III. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_29_juin_1795,_11_messidor_an_III&oldid=40502 (accédée le 8 décembre 2024).
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